Estimée à 175 millions d’euros, une partie de la fortune du clan Ben Ali a été découverte dans un palais de l’ancien président tunisien.

Ben Ali et sa femme Leïla. Le magazine américain Forbes a estimé la fortune de l’ex-président à 5 milliards de dollars.

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Un récent rapport publié par le site INVESTOPEDIA » qui se spécialise dans le suivi des développements du monde de la finance et des affaires, a révélé que » Zine El Abidine Ben Ali « l’ancien président tunisien, classé cinquième parmi les présidents arabes les plus riches
5 – Les beaux-parents à Tripoli du déchu Zine El Abidine Ben Ali (2000 – 2010) de la famille de son épouse, Leila Trabelsi.Leur fortune, qu’ils ont pillée au trésor tunisien, est estimée à 120 milliards de dinars. Des milliers de personnes affiliées au régime de Ben Ali ont été impliquées dans la corruption et le pillage d’énormes sommes d’argent avec le soutien de Tripoli, alors que le budget de l’État pour 2010 s’élevait à 20 milliards de dinars.

Des centaines de liasses de billets cachées derrière une fausse bibliothèque. C’est l’incroyable image qu’ont découvert samedi soir les Tunisiens au 20 heures de la télévision nationale. D’une valeur de 175 millions d’euros, selon une première estimation, le «trésor» a été retrouvé dans l’un des palais du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali et de son épouse Leïla Trabelsi sur la colline de Sidi Bousaïd, une banlieue huppée à environ 15km au nord de Tunis.

Des rangées entières de billets de banques – des dinars tunisiens mais aussi et surtout des coupures de 500 euros et des dollars – avaient été placées dans de grands coffres-forts dissimulés derrière une bibliothèque aux portes coulissantes. Les liasses montrées par la télévision étaient encore cachetées, portant le sceau de la Banque centrale de Tunisie (BCT). Les coffres contenaient également des parures serties de diamants, d’émeraudes et d’autres pierres précieuses, des colliers, des ceintures en or massif ainsi que des bouteilles de vin millésimées.

Les images de cette impressionnante «caverne d’Ali Baba» tournent en boucle sur la télévision nationale tunisienne, qui attribue cette découverte à la commission nationale d’investigation sur la corruption et les abus de l’ancien régime. Le président de cette commission, le juriste Abdelfattah Amor, était présent sur les lieux lors de la découverte. Il a assuré que cette «fortune» serait évaluée en présence des membres de la commission et de huissiers. «Elle sera déposée dans les coffres de la Banque centrale tunisienne et, après les procédures légales, elle devra retourner au peuple tunisien», a-t-il ajouté. Selon Euronews, les sommes devraient servir au financement de projets dans les régions défavorisées de la Tunisie intérieure. En fin de reportage, la télévision a montré un fourgon fortement escorté sortir du palais de Sidi Bousaïd pour se diriger vers le siège de la Banque centrale à Tunis.

Une fortune colossale

La fortune des Ben Ali est estimée à 5 milliards d’euros par le magazine américain Forbes. Elle se serait constituée via des montages financiers et des arnaques immobilières, comme le décrivent dans le détail les journalistes Nicolas Beau et Catherine Graciet dans leur livre La Régente de Carthage. Les privatisations des années 1990 et 2000, notamment, ont été l’occasion pour eux de mettre la main sur des pans entiers de l’économie tunisienne. Selon les autorités financières tunisiennes, le clan Ben Ali possédait 90 entreprises et avait des participations dans 123 autres.

La traque des richesses des Ben Ali a été lancée au lendemain de la chute du régime. L’Union européenne a décidé fin janvier le gel des avoirs du couple. Les noms de dizaines de membres du clan pourraient être ajoutés à la liste. Peu après la fuite du président tunisien, la France a demandé à Tracfin, la cellule antiblanchiment du ministère de l’Economie, de traquer les actifs du clan. Une enquête préliminaire a été ouverte et une trentaine de biens, immobiliers ou non, ont été identifiés en France comme susceptibles d’appartenir aux Ben Ali. A l’instar d’un grand appartement à quelques encablures de l’avenue Montaigne à Paris. Dans le garage se trouvent une Bentley, deux Mercedes et une Porsche…

Pendant un an et demi, l’or du clan Ben Ali aurait transité par la France, où serait déjà passé l’équivalent de 72 millions d’euros. Problème, il s’agit d’une procédure tout à fait légale, et les douaniers n’ont pas pu intercepter l’argent. Le ministère du Budget réfléchit à renforcer la législation.

L’or des Ben Ali est-il passé par la France ? Pendant plus d’un an et demi, près de 1 800 lingots d’or – l’équivalent de 72 millions d’euros – ont transité par les aéroports de Nice, Marseille, Orly et Roissy, selon le quotidien Nice-Matin. Au lendemain de la chute du dictateur tunisien Ben Ali, les douaniers de ces aéroports constatent en effet des passages de lingots en provenance de Tunis et à direction de Dubaï ou Istanbul. Soupçonnant des sorties de capitaux frauduleuses, ils saisissent le groupe anti-terroriste de la direction des douanes, mais les passages continuent, sans obstruction aucune, de l’ordre de deux à cinq par semaines, jusqu’en avril 2012.

Les douaniers obligés de laisser faire

Dernier rebondissement mercredi dernier, une « mule » tunisienne fait passer 12 kilos d’or sur le vol Djerba-Nice, d’après Nice-Matin. Le ministère du Budget dit qu’il n’était pas au courant mais confirme que la direction des douanes avait été saisie, et ses services procèdent maintenant à des vérifications pour déterminer s’il y a un dysfonctionnement. Il est tout à fait légal de faire transiter de l’or en Europe. De plus, s’agissant d’or refondu (des petites barres pas plus grandes qu’un paquet de cigarettes et sans aucun signe distinctif), impossible de faire le lien entre ces passeurs à l’identité inconnue et le clan Ben Ali. Malgré les soupçons des douaniers et sans consignes précises, ils laissent donc passer. La règlementation européenne en matière de mouvement de capitaux considère en effet l’or comme une simple marchandise qui peut transiter en toute légalité. Le ministère du Budget est en train de vérifier ce qu’il s’est passé et réfléchit déjà à renforcer la règlementation.

« Un côté hypocrite »

Du côté des douaniers, pourtant, ce n’est pas une surprise. Philippe Bock, co-secrétaire général du syndicat de douaniers Solidaires, s’estime impuissant face à ces mouvements de capitaux. « Dès lors que ces capitaux sont déclarés, la situation est licite, et il faut ensuite prouver par une enquête que ces fonds ont une origine illicite. Quand un régime tombait, il nous est arrivé assez régulièrement de constater, notamment là où les dirigeants pas très démocratiques avaient l’habitude de s’en mettre un peu plein les fouilles, des fonds ou des objets de type maroquinerie de luxe ou autre. Il y a un côté assez hypocrite à cet encadrement des mouvements de capitaux ».

Selon l’ONG suisse Public Eye, le clan Ben Ali aurait fait transiter 320 millions de dollars par la place financière de Genève durant les années 2000

Selon l'ONG suisse Public Eye, le clan Ben Ali aurait fait transiter 320 millions de dollars par la place financière de Genève durant les années 2000
Belhassen Trabelsi, beau-frère du président tunisien évincé Zine El-Abidine Ben Ali arrive avec son avocat au palais de justice d'Aix en Provence, où il répond à une demande d'extradition formulée par les autorités tunisiennes, le 19 juin 2019. (Crédit : Boris HORVAT / AFP)
La « grande majorité des avoirs » du clan de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali jusque-là gelés par les autorités suisses resteront bloqués, même après la levée du blocage administratif lundi soir, a indiqué Berne dimanche.
Le 19 janvier 2011, cinq jours après la fuite du président chassé par un soulèvement populaire, le Conseil fédéral suisse avait ordonné le blocage à titre préventif des avoirs en Suisse de Ben Ali et de son entourage, un gel dont la durée légale peut aller jusqu’à dix ans.
Une grande partie de ces avoirs sont bloqués à double titre : d’une part par l’ordonnance du Conseil fédéral (« premier niveau »), et d’autre part par les mesures de blocage ordonnées par les autorités d’entraide judiciaire (« second niveau »).
« Cela signifie que, le 19 janvier 2021, le blocage fondé sur le premier niveau n’existera plus, mais que la grande majorité des avoirs seront toujours bloqués dans le cadre des procédures d’entraide », a indiqué dimanche à l’AFP le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) suisse.
L’ancien président, condamné par contumace de nombreuses fois pour homicide, torture et corruption, est décédé à 83 ans en 2019 en exil en Arabie saoudite.
Selon l’ONG suisse Public Eye, le clan Ben Ali aurait fait transiter 320 millions de dollars (265 millions d’euros) par la place financière de Genève durant les années 2000.
Le montant initial des avoirs tunisiens bloqués par le Conseil fédéral en 2011 était d’environ 60 millions de francs suisses.
Depuis, ce montant a varié, notamment en fonction « du taux de change, des fluctuations du cours des actions, de la libération de certains fonds bloqués, des restitutions effectuées » et du fait que la liste des personnes dont les avoirs sont bloqués est passée d’une quarantaine à neuf, a indiqué le DFAE, qui ne précise pas combien de fonds seront encore bloqués par les autorités d’entraide judiciaire.

Sur la liste des neufs noms figurent notamment les noms de l’ancien président tunisien et de sa seconde épouse, Leïla Trabelsi, et son frère Belhassen Trabelsi. Sont également présents Cyrine Ben Ali, fille du premier mariage de Ben Ali, et Sakher El Materi, premier époux de Nesrine Ben Ali, fille du président déchu et Leïla Trabelsi.
Selon l’ONG suisse Public Eye, le clan Ben Ali aurait fait transiter 320 millions de dollars par la place financière de Genève durant les années 2000 Belhassen Trabelsi, beau-frère du président tunisien évincé Zine El-Abidine Ben Ali arrive avec son avocat au palais de justice d’Aix en Provence, où il répond à une demande d’extradition formulée par les autorités tunisiennes, le 19 juin 2019. (Crédit : Boris HORVAT / AFP) La « grande majorité des avoirs » du clan de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali jusque-là gelés par les autorités suisses resteront bloqués, même après la levée du blocage administratif lundi soir, a indiqué Berne dimanche. Le 19 janvier 2011, cinq jours après la fuite du président chassé par un soulèvement populaire, le Conseil fédéral suisse avait ordonné le blocage à titre préventif des avoirs en Suisse de Ben Ali et de son entourage, un gel dont la durée légale peut aller jusqu’à dix ans. Une grande partie de ces avoirs sont bloqués à double titre : d’une part par l’ordonnance du Conseil fédéral (« premier niveau »), et d’autre part par les mesures de blocage ordonnées par les autorités d’entraide judiciaire (« second niveau »). « Cela signifie que, le 19 janvier 2021, le blocage fondé sur le premier niveau n’existera plus, mais que la grande majorité des avoirs seront toujours bloqués dans le cadre des procédures d’entraide », a indiqué dimanche à l’AFP le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) suisse. L’ancien président, condamné par contumace de nombreuses fois pour homicide, torture et corruption, est décédé à 83 ans en 2019 en exil en Arabie saoudite. Selon l’ONG suisse Public Eye, le clan Ben Ali aurait fait transiter 320 millions de dollars (265 millions d’euros) par la place financière de Genève durant les années 2000. Le montant initial des avoirs tunisiens bloqués par le Conseil fédéral en 2011 était d’environ 60 millions de francs suisses. Depuis, ce montant a varié, notamment en fonction « du taux de change, des fluctuations du cours des actions, de la libération de certains fonds bloqués, des restitutions effectuées » et du fait que la liste des personnes dont les avoirs sont bloqués est passée d’une quarantaine à neuf, a indiqué le DFAE, qui ne précise pas combien de fonds seront encore bloqués par les autorités d’entraide judiciaire. Sur la liste des neufs noms figurent notamment les noms de l’ancien président tunisien et de sa seconde épouse, Leïla Trabelsi, et son frère Belhassen Trabelsi. Sont également présents Cyrine Ben Ali, fille du premier mariage de Ben Ali, et Sakher El Materi, premier époux de Nesrine Ben Ali, fille du président déchu et Leïla Trabelsi.

Belhassen Trabelsi, beau-frère du président tunisien évincé Zine El-Abidine Ben Ali arrive avec son avocat au palais de justice d’Aix en Provence, où il répond à une demande d’extradition formulée par les autorités tunisiennes, le 19 juin 2019. (Crédit : Boris HORVAT / AFP)

La « grande majorité des avoirs » du clan de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali jusque-là gelés par les autorités suisses resteront bloqués, même après la levée du blocage administratif lundi soir, a indiqué Berne dimanche.

Le 19 janvier 2011, cinq jours après la fuite du président chassé par un soulèvement populaire, le Conseil fédéral suisse avait ordonné le blocage à titre préventif des avoirs en Suisse de Ben Ali et de son entourage, un gel dont la durée légale peut aller jusqu’à dix ans.

Une grande partie de ces avoirs sont bloqués à double titre : d’une part par l’ordonnance du Conseil fédéral (« premier niveau »), et d’autre part par les mesures de blocage ordonnées par les autorités d’entraide judiciaire (« second niveau »).

« Cela signifie que, le 19 janvier 2021, le blocage fondé sur le premier niveau n’existera plus, mais que la grande majorité des avoirs seront toujours bloqués dans le cadre des procédures d’entraide », a indiqué dimanche à l’AFP le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) suisse.

L’ancien président, condamné par contumace de nombreuses fois pour homicide, torture et corruption, est décédé à 83 ans en 2019 en exil en Arabie saoudite.

Selon l’ONG suisse Public Eye, le clan Ben Ali aurait fait transiter 320 millions de dollars (265 millions d’euros) par la place financière de Genève durant les années 2000.

Le montant initial des avoirs tunisiens bloqués par le Conseil fédéral en 2011 était d’environ 60 millions de francs suisses.

Depuis, ce montant a varié, notamment en fonction « du taux de change, des fluctuations du cours des actions, de la libération de certains fonds bloqués, des restitutions effectuées » et du fait que la liste des personnes dont les avoirs sont bloqués est passée d’une quarantaine à neuf, a indiqué le DFAE, qui ne précise pas combien de fonds seront encore bloqués par les autorités d’entraide judiciaire.

Sur la liste des neufs noms figurent notamment les noms de l’ancien président tunisien et de sa seconde épouse, Leïla Trabelsi, et son frère Belhassen Trabelsi. Sont également présents Cyrine Ben Ali, fille du premier mariage de Ben Ali, et Sakher El Materi, premier époux de Nesrine Ben Ali, fille du président déchu et Leïla Trabelsi.

Introduction

Récemment, la découverte d’une fortune cachée estimée à 175 millions d’euros dans un palais de l’ancien président tunisien Zine el Abidine Ben Ali a suscité un vif intérêt, tant au niveau national qu’international. Cette annonce est intervenue dans un contexte où le peuple tunisien continue de faire face aux conséquences des années de régime autoritaire, marquées par la corruption systémique et l’enrichissement personnel des élites au pouvoir. La mise au jour de cette fortune représente non seulement un tournant dans la perception de la richesse accumulée par Ben Ali et son entourage, mais également une occasion de réflexion sur les mesures nécessaires pour lutter contre la corruption endémique qui a sévi en Tunisie.

La découverte de ces millions dissimulés dans le palais de Ben Ali soulève des questions cruciales quant à la gestion de l’héritage de son régime. Après la révolution de 2011, qui a entraîné la chute de son gouvernement, le peuple tunisien espère une réelle justice sociale et la restitution des biens volés. L’importance de cette découverte ne peut être sous-estimée, car elle pourrait potentiellement servir à financer des programmes sociaux, améliorer les infrastructures, ou encore contribuer à la relance économique dans un pays qui peine à se relever.

En outre, cette situation a des implications profondes pour la lutte contre la corruption en Tunisie. Elle pourrait inciter les autorités à renforcer les mécanismes de transparence et de reddition de comptes, et à s’attaquer aux structures qui ont permis à des individus de bénéficier d’un pratiques illicites pendant des décennies. Cette fortune, désormais au grand jour, pourrait donc être un catalyseur pour une réforme en profondeur des processus politiques et économiques, engageant ainsi un dialogue sur la nécessité d’une gouvernance plus éthique et responsable.

Découverte du Trésor

La découverte de la fortune cachée du clan Ben Ali a suscité un large intérêt et une grande curiosité parmi les citoyens tunisiens et les médias. Ce trésor, qui est apparu au grand jour de manière inattendue, a été découvert dans un ancien bâtiment lié au régime de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali. La révélation a eu lieu pendant une émission spéciale sur la télévision nationale tunisienne, où des journalistes et des experts ont été invités à témoigner de cet événement extraordinaire.

Les circonstances entourant cette découverte sont marquées par un mélange de hasard et de recherche. En effet, une équipe de fouilles a été mobilisée pour explorer divers sites en lien avec le clan Ben Ali, dans le but de retrouver des biens abandonnés après la chute du régime. C’est lors de ces investigations que les archéologues et les autorités ont mis au jour des coffres-forts dissimulés dans des murs épais, remplis de billets de banque et d’autres objets de valeur. L’ampleur de cette trouvaille a été impressionnante, avec des millions de dinars tunisiens trouvés en coupures, reflétant l’ampleur de la richesse accumulée par le clan.

Lors de l’annonce à la télévision, les images des coffres-forts ouverts ont captivé l’audience. Les billets retrouvés, bien conservés, ont été présentés avec soin, soulignant les méthodes de dissimulation élaborées employées pour garder cette fortune à l’abri des yeux indiscrets. En plus des billets, divers objets précieux tels que des bijoux et des œuvres d’art ont également été découverts. Cette chasse au trésor, qui a commencé par une simple investigation, est devenue un événement culturel marquant pour la Tunisie, mettant en lumière des aspects de son histoire récente et les excès d’un régime révolu.

Évaluation et Sécurisation des Actifs

La récente découverte de la fortune cachée du clan Ben Ali a suscité un vif intérêt public et a nécessité une évaluation rigoureuse pour déterminer la provenance et la valeur des actifs trouvés. Abdelfattah Amor, président de la commission nationale d’investigation, a communiqué plusieurs mesures clés pour assurer une évaluation transparente et précise de ces actifs. Selon Amor, chaque élément de richesse découvert sera soumis à une analyse approfondie pour garantir qu’aucune irrégularité ne soit présente. Cela inclut non seulement l’examen des biens matériels, mais aussi l’évaluation des avoirs financiers et des investissements réalisés au nom du clan.

En plus de l’évaluation, une attention particulière est portée à la sécurisation des actifs. Les mesures de protection incluent le stockage sécurisé des biens physiques dans des lieux désignés par les autorités, tandis que les actifs monétaires seront transférés vers des comptes bancaires sécurisés. Amor a souligné l’importance de collaborer avec les institutions financières et de suivre les procédures nécessaires pour déposer l’argent à la Banque Centrale de Tunisie. Ce processus vise non seulement à protéger les actifs des tentatives de détournement, mais aussi à garantir que ces ressources soient utilisées d’une manière bénéfique pour le pays.

La Banque Centrale de Tunisie, en tant qu’autorité financière compétente, jouera un rôle central dans la gestion de cette fortune. Des protocoles stricts seront également mis en place pour éviter toute forme de blanchiment d’argent ou de fraude. Dans le cadre de l’évaluation des actifs, la commission travaille en étroite collaboration avec des experts en finance et en droit pour établir un cadre légal autour du processus. Cela permettra de s’assurer que toutes les actions entreprises sont conformes aux lois tunisiennes et aux meilleures pratiques internationales.

Contexte Historique de la Richesse des Ben Ali

La fortune du clan Ben Ali s’inscrit dans un contexte historique particulier, façonné par des événements politiques et économiques marquants en Tunisie. Après la montée au pouvoir de Zine El Abidine Ben Ali en 1987, le pays a connu une série de privatisations qui ont transformé le paysage économique. Ces privatisations, qui ont eu lieu dans les années 1990 et 2000, ont permis à des membres proches du pouvoir de s’enrichir considérablement en acquérant des entreprises publiques à des prix dérisoires.

Les Ben Ali, en tant que famille régnante, ont joué un rôle central dans ces acquisitions. Des montages financiers astucieux ont été utilisés pour dissimuler leurs intérêts économiques, ce qui a par la suite exacerbé les inégalités de richesse en Tunisie. Beaucoup d’entreprises, autrefois détenues par l’État, ont été transférées dans le giron de personnes liées à la famille, entraînant ainsi des arnaques immobilières et des détournements de fonds qui ont échappé au contrôle des institutions étatiques.

En outre, le climat politique de répression qui caractérisait l’époque a limité les possibilités de contestation face aux abus de pouvoir. Les acteurs économiques indépendants se sont souvent retrouvés marginalisés, ce qui a facilité la consolidation de la richesse entre les mains du clan Ben Ali. La forte implication des membres de la famille dans divers secteurs tels que le immobilier, le tourisme, et la construction a contribué à leur ascension fulgurante sur l’échiquier économique tunisien.

La richesse accumulée par les Ben Ali ne résulte pas uniquement de bonnes affaires mais aussi d’une manipulation systématique des règles du jeu, exacerbée par un contexte de corruption et de favoritisme. Cette fortune, profondément ancrée dans le tissu économique du pays, a eu des répercussions qui perdurent encore aujourd’hui dans la société tunisienne.

Implications pour la Tunisie

La récente découverte des fonds cachés du clan Ben Ali soulève des questions importantes pour la Tunisie, notamment concernant l’utilisation de ces ressources pour le développement économique et social du pays. Ces actifs, s’ils sont correctement restitués et gérés, pourraient jouer un rôle crucial dans la lutte contre les inégalités régionales qui persistent encore dans le pays. La restitution de ces fonds au peuple tunisien pourrait fournir une opportunité sans précédent pour financer des projets d’infrastructure, d’éducation et de santé, particulièrement dans les régions défavorisées où la pauvreté et le chômage sont les plus élevés.

L’importance de restituer ces actifs réside également dans le principe de justice sociale. Les citoyens tunisiens, ayant été longtemps privés de ces ressources, devraient bénéficier directement de leur retour. Une utilisation judicieuse de ces fonds pourrait contribuer à renforcer la confiance des citoyens dans les institutions gouvernementales et à encourager une plus grande participation civique. En ce sens, financer des initiatives telles que la création d’emplois ou le développement des infrastructures locales pourrait aider à revitaliser l’économie, tout en apportant des bénéfices tangibles aux communautés touchées.

La bonne gestion de ces fonds est essentielle. Il est impératif d’établir des mécanismes transparents et responsables pour s’assurer que l’argent ne soit pas détourné ou mal utilisé. La mise en place d’une commission indépendante pourrait être envisagée pour superviser la distribution et l’utilisation des actifs récupérés afin de garantir que les projets financés s’alignent sur les besoins réels de la population. En fin de compte, la manière dont la Tunisie choisit de gérer cette opportunité déterminera le succès de tels efforts pour améliorer les conditions de vie et renforcer le tissu social du pays.

Efforts de Traque et Gel des Avoirs

Depuis la chute de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali en 2011, un effort concerté a été mis en place pour traquer les avoirs cachés de son clan à l’étranger. En effet, les activités menées par la famille Ben Ali, notamment l’accumulation de richesses mal acquises, ont suscité de vives réactions tant au niveau national qu’international. La transparence et la justice ont été au cœur des préoccupations, entraînant une série d’initiatives visant à geler les avoirs saisis de la famille.

L’Union Européenne, dans un cadre plus large de lutte contre la corruption, a pris des mesures significatives en impose, comme l’adoption de sanctions ciblées. Ces sanctions ont permis de geler les avoirs liés aux membres du clan Ben Ali dans les banques et institutions financières des États membres. En parallèle, des circulaires ont été émises afin de faciliter la collaboration entre les pays, favorisant un échange d’informations concernant les avoirs présumés mal acquis.

La France, en particulier, a joué un rôle de premier plan dans cette lutte contre la corruption transcendantale en soutenant les efforts tunisiens pour identifier et récupérer les biens appartenant à la famille Ben Ali. Des actions ont été entreprises pour saisir des biens immobiliers situés en France ainsi que des actifs financiers dans divers établissements bancaires. Cette conformité avec les décisions de l’UE a contribué à renforcer les mesures de gel des actifs, en assurant une réponse immédiate à toute tentative de transfert ou de dissimulation des richesses.

Les efforts déployés pour traquer les avoirs du clan Ben Ali culminent dans une quête d’équité, visant à restaurer la confiance du peuple tunisien dans son système judiciaire. Grâce aux coopérations internationales, ces efforts continus montrent la détermination à mettre un terme à l’impunité et à obtenir la restitution des biens et des ressources détournés.

Réactions du Public et Média

La découverte inattendue de la fortune cachée du clan Ben Ali a suscité une vague de réactions parmi le public tunisien et les médias. Ces réactions variaient de la satisfaction à l’incrédulité, en passant par une vive expectative concernant la restitution de ces biens mal acquis. Pour de nombreux Tunisiens, cette annonce a été perçue comme un symbole de justice tardive, alimentant ainsi un sentiment d’optimisme quant à la possibilité de récupérer des fonds qui pourraient, en théorie, être réinvestis au bénéfice de la société.

Sur les réseaux sociaux, les utilisateurs ont partagé leur surprise et leur joie, et de nombreuses plateformes ont vu émerger des discussions autour de l’utilisation potentielle de cette richesse pour améliorer les conditions de vie dans le pays. Des hashtags relatifs à la restitution de ces biens ont rapidement fait le tour des internautes, créant un élan populaire exigeant des comptes et une plus grande transparence dans le processus menant à la récupération de ces fonds. Cette dynamique souligne un désir collectif de rectifier des injustices perçues, soutenu par une volonté manifeste d’assainir le climat socio-économique de la Tunisie.

La couverture médiatique de cet événement a pris des formes variées; certains médias ont choisi de souligner l’illégalité des méthodes employées par le clan Ben Ali, tandis que d’autres se sont concentrés sur l’impact potentiel de cette découverte sur l’avenir de la Tunisie. Les chaînes d’information et les journaux ont invité des experts en économie et en politique pour évaluer les retombées possibles de cette révélation, mettant en avant les complications juridiques entourant la restitution. En outre, des questions sur l’usage des fonds retrouvés et sur l’engagement du gouvernement à les récupérer ont été fréquemment soulevées, témoignant d’un intérêt persistant pour cette question au sein de la population.

Conséquences Juridiques et Politiques

La découverte de la fortune cachée du clan Ben Ali a engendré une série de conséquences juridiques et politiques importantes en Tunisie. Sur le plan juridique, les autorités compétentes ont lancé des enquêtes approfondies pour déterminer comment ces fonds ont été acquis et dissimulés. Ces enquêtes visent non seulement les membres directs du clan Ben Ali, mais également d’éventuels complices qui ont pu participer à la dissimulation de ces ressources. Les crimes financiers et la corruption étant des délits graves, les poursuites judiciaires qui découleront de ces révélations pourraient avoir des ramifications durables pour le système judiciaire tunisien. Par ailleurs, cela pourrait également conduire à des changements significatifs dans la législation concernant la transparence financière et la lutte contre la corruption.

Sur le plan politique, la fortune révélée du clan Ben Ali remet en question la stabilité et la légitimité du régime actuel. Elle soulève des préoccupations quant à l’intégrité des institutions gouvernementales et à leur capacité à lutter contre la corruption. Les citoyens, prenant conscience de la magnitude des biens mal acquis, expriment leur mécontentement et s’interrogent sur l’efficacité des réformes engagées. Cette situation crée un climat d’instabilité qui pourrait nuire aux efforts de réconciliation nationale. Les partisans du régime en place devront donc travailler pour regagner la confiance du peuple, une tâche qui s’avère d’autant plus complexe pour un gouvernement déjà confronté à de nombreux défis socio-économiques.

En définitive, les enquêtes en cours et la révélation des richesses illégales du clan Ben Ali auront des impacts fondamentaux sur la scène politique tunisienne. Alors que les autorités cherchent à naviguer entre les enjeux juridiques et la pression populaire, la vigilance restera de mise tout au long de ce processus qui pourrait redéfinir l’avenir du pays.

La famille du président déchu Zine El Abidine Ben Ali se serait enfuie de Tunisie avec 1,5 tonne d’or, selon le journal Le Monde qui cite des sources à la présidence française, une information démentie par la Banque centrale de Tunisie. «L’Elysée soupçonne la famille Ben Ali d’avoir fui la Tunisie avec 1,5 tonne d’or», affirme le quotidien français dans son édition de lundi.

Le Monde indique que la présidence «se fonde sur des recoupements des services secrets français» qui «essaient de comprendre comment s’est achevée la journée de vendredi 14 janvier, qui a vu le départ du président et de sa famille et la chute de son régime».

Selon les services secrets français cités par Le Monde, Leïla Trabelsi, la femme du président, «se serait rendue à la Banque centrale de Tunisie chercher des lingots d’or», et aurait essuyé un refus du gouverneur, avant qu’il ne cède sous la pression de Zine El Abidine Ben Ali. «Il semblerait que la femme de Ben Ali soit partie avec de l’or (…), 1,5 tonne d’or, cela fait 45 millions d’euros», a déclaré au journal un responsable politique français. Une information émanant de «source tunisienne» qui «a l’air relativement confirmée», selon un conseiller de l’Elysée.

La Banque centrale de Tunisie (BCT) a de son côté catégoriquement démenti ces informations. «Les réserves d’or de la Banque centrale de Tunisie n’ont pas été touchées ces derniers jours», a déclaré à l’AFP une source officielle à la BCT. «Les réserves de devises n’ont pas été touchées non plus, le pays a des règles très strictes», a ajouté cette source, assurant que «le gouverneur de la BCT n’avait reçu personne ces derniers jours, ni Leïla (Trabelsi) ni Ben Ali lui-même».

Zine El Abidine Ben Ali a fui vendredi son pays pour l’Arabie Saoudite, après un mois de manifestations réprimées dans le sang qui ont mis fin à 23 ans d’un règne sans partage. Sa seconde épouse, Leïla Trabelsi, et la famille de cette dernière, se sont accaparés les richesses du pays en utilisant l’appareil d’Etat, usant d’alliances, de corruption, de menaces, affirment plusieurs experts et analystes. Depuis trois jours, les membres du clan sont pourchassés en Tunisie, arrêtés ou tués, et leurs somptueuses villas saccagées.

Rached Ghannouchi et Sakr Matari, le gendre de Leila Traboulsi, Mme Ben ALI, étaient très proches lorsque le prédicateur y était en exil et le jeune Matari, étudiant puis homme d’affaires, y séjournait

L’or de la banque de Tunisie a été pillé dès la chute de Ben ALI, et planqué par ses partisans. L’Elysée avait fuiter cela fin janvier 2012 via le Monde, puis s’est rétractée gardant cette carte en main pour une eventuelle collaboration avec les islamistes au seuil du pouvoir

Le trafic s’est arrêté en avril 2012

Comment la France a fermé les yeux… Les Français avaient fermé l’oeil dans le passé car Ghannouchi était protégé par l’Emir du Qatar, le chouchou de Sarkozy. En portant l’affaire sur la place publique, ils font d’une pierre quatre  coups. Uno- En fuitant l’affaire un an après les services français veulent suggérer une complicité entre Ben Ali et An Nahda pour déconsidérer le parti islamiste Deuxio: Ils adressent un signal au Qatar pour lui signifier  de se calmer avec ses trucs d’Ansar Eddine au Mali. Tertion: Ils  se dédouanent auprès de l’opinion française de l’accusation deux poids deux mesures (Tu combats islamistes au Mali et tu collabores avec eux en Syrie Quatro: une torpille contre sarko, puisque le trafic s’est déroulé sous sa mandature Mon intelligence, ni ma perspicacité,  ne me permettent de pousser plus loin mon analyse

Dès le lendemain de la fuite de Ben Ali, l’alerte est donnée

Il manquerait bien 1,5 tonne d’or dans les coffres de la Banque centrale de Tunisie (BCT), si l’on en croit l’estimation donnée en décembre par le Conseil mondial de l’or (CMO) et reposant sur des chiffres d’octobre du Fonds monétaire international (FMI).

Le Conseil mondial de l’or, qui regroupe à Londres les principaux producteurs de métal jaune, évaluait en décembre à 6,8 tonnes le stock d’or de la Tunisie, soit précisément une tonne et demie de plus que l’évaluation donnée mercredi par la banque centrale tunisienne. Celle-ci démentait alors la fuite de la famille de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali avec cette quantité d’or dans ses bagages.

« La rumeur qui a circulé dans les médias sur le retrait d’une tonne et demie d’or de la caisse de la BCT est dénuée de tout fondement », a assuré hierla Banque centrale dans un communiqué. « Le stock d’or de la BCT, qui est de l’ordre de 5,3 tonnes, obéit à des mesures de sécurité draconiennes », avait précisé la banque centrale. Selon les chiffres du CMO mis en ligne en décembre, la Tunisie possédait alors des réserves estimées à 6,8 tonnes d’or, un montant inchangé pendant au moins une décennie, selon les statistiques de l’institution. Le Conseil mondial de l’or produit des statistiques mondiales régulières et considérées comme fiables par le marché et les spécialistes du secteur.

Celles sur la Tunisie reprennent des chiffres publiés fin octobre par le FMI qui établissait à 220.000 onces d’or le niveau des réserves de la Banque centrale tunisienne, soit quelque 6,8 tonnes. Selon la chaîne de télévision TF1 et le journal Le Monde, la famille Ben Ali se serait enfuie de Tunisie avec 1,5 tonne d’or, sous forme de lingots, d’un montant évalué à 45 millions d’euros. Pour les services secrets français cités par Le Monde, Leïla Trabelsi, la femme du président, « se serait rendue à la Banque centrale de Tunisie chercher des lingots d’or », et aurait essuyé un refus du gouverneur, avant qu’il ne cède sous la pression de Zine El Abidine Ben Ali.

D’après TF1, le retrait des quantités d’or aurait eu lieu fin décembre. Ben Ali a fui vendredi son pays pour l’Arabie saoudite, après un mois de manifestations réprimées dans le sang qui ont mis fin à 23 ans d’un règne sans partage.

Selon le journal African Manager, toutefois, l’or manquant serait en dépôt, au nom de l’Etat tunisien, auprès de la Banque d’Angleterre. Il s’agit plus exactement de 1,397 tonne d’or. Le total devient donc de 6,739 tonnes, ce qui rejoint le total, arrondi, de 6,8 tonnes publiés par la CMO, écrit le journal. « Nous donnons d’ailleurs copie d’un fax, envoyé par la banque d’Angleterre, depuis le 11 janvier 2011, à la banque Centrale de Tunisie, confirmant la présence, dans ces coffres, de cette quantité de 1,397 tonne, au nom de l’Etat tunisien qui en dispose toujours », ajoute le journal. Une source de la Banque centrale tunisienne (BCT) a par ailleurs affirmé que la réserve stratégique d’or de la Tunisie, qui est de 6,8 tonnes, est inchangée depuis 20 ans, démentant de nouveau les informations faisant état du vol d’1,5 tonne d’or par l’épouse de l’ex-président Ben Ali. « Il y a 5,3 tonnes d’or dans les coffres de la Banque centrale tunisienne (BCT) à Tunis et 1,5 tonne à la Banque d’Angleterre à Londres. Cette quantité n’a pas changé depuis une vingtaine d’années », a précisé une source de la BCT, qui a requis l’anonymat.

180 lingots d’or sortis de Tunisie entre janvier 2011 et avril 2012, révèle  »Nice-Matin »

Selon  »Nice-Matin », près de 1.800 lingots d’or, sortis illégalement de Tunisie, ont transité par les aéroports Nice, Marseille, Orly et Roissy, transportés par des passeurs tunisiens des deux sexes, en transit vers Istanbul ou Dubaï.

 »Nice-Matin » cite des sources de la Douane française de Nice, Marseille et Paris, qui ont saisi le Groupe opérationnel de lutte contre le terrorisme (Golt) de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), sans qu’on leur demande d’intervenir pour arrêter ce transfert qui a tout l’air d’un trafic illégal et qui a duré pendant plus d’un an et demi… jusqu’en avril 2012.

«Officiellement, d’ailleurs, ce dossier n’existe pas. Pire que s’il était couvert par un secret d’Etat. La direction des douanes ne répond pas. Le ministère du Budget cherche des  »éclaircissements »», écrit  »Nice-Matin ».

Les 1.800 lingots d’or, d’une valeur de 72 millions d’euros (près de 150 millions de dinars), ont été exfiltrés illégalement de Tunisie, et sans obstruction aucune, au rythme de 2 à 5 passages par semaine depuis la chute de Ben Ali en janvier 2011 jusqu’en avril 2012. Les douaniers français ont dénombré près de 150 passages.

«Et, mercredi dernier, surprise: alors qu’on pensait le trafic terminé, une nouvelle  »muse » tunisienne, sur le vol Djerba-Nice, a passé douze kilos en lingots d’or à l’aéroport», écrit  »Nice-Matin ».Ces révélations sont d’autant plus graves qu’elles font accréditer la thèse que ce trafic de lingots d’or entre Tunis et Dubaï via les aéroports français a un lien avec les biens mal acquis du clan Ben Ali et que les passeurs, dont il s’agit de déterminer l’identité, bénéficient de complicités dans les différents aéroports tunisiens.

Par René Naba

Le gel difficile de la fortune des Ben Ali

La rumeur l’a prétendu à l’article de la mort. Il n’en est rien. À 75 ans, Zine El-Abidine Ben Ali, sa femme Leïla Trabelsi et deux de leurs enfants, Mohamed (8 ans) et Halima (19 ans), mènent une vie de retraités de luxe, aux "frais du prince", dans une maison bourgeoise à Abha, ville de montagne située dans le sud-ouest de l’Arabie saoudite. Les enfants sont scolarisés, mais Halima ne supporte plus de vivre recluse et de porter l’abaya, la robe noire et austère des Saoudiennes. La jeune femme devrait très prochainement quitter le royaume pour étudier au Canada, où plusieurs membres du clan ont déjà séjourné. Sakher El- Materi, l’époux d’une autre fille Ben Ali (Nesrine), y a laissé une ardoise de plus de 1 million de dollars d’impayés avant de s’exiler au Qatar.

En Arabie saoudite, discrétion de rigueur pour le dictateur déchu. Un an jour pour jour après sa fuite, Ben Ali n’y est jamais apparu en public. Serait-il souffrant? Un de ses proches se montre rassurant : "Il va bien! Il est en bonne santé." S’il se tait, c’est parce qu’il en a reçu la consigne de la part des dirigeants saoudiens. Le prince Nayef, ministre de l’Intérieur et héritier du trône, a vivement conseillé à son ami de trente ans de ne pas évoquer les affaires de son pays. L’ancien président, qui s’informe de l’actualité tunisienne via le Net et le satellite, tient pourtant à s’expliquer sur les circonstances de sa fuite, dans la nuit du 14 au 15 janvier 2011. Il parlera au moment opportun, mais sans doute pas depuis le territoire saoudien. Reste que l’ancien couple présidentiel est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt international que ses hôtes saoudiens refusent de prendre en considération, excluant toute possibilité d’extradition vers Tunis.
La rumeur l’a prétendu à l’article de la mort. Il n’en est rien. À 75 ans, Zine El-Abidine Ben Ali, sa femme Leïla Trabelsi et deux de leurs enfants, Mohamed (8 ans) et Halima (19 ans), mènent une vie de retraités de luxe, aux “frais du prince”, dans une maison bourgeoise à Abha, ville de montagne située dans le sud-ouest de l’Arabie saoudite. Les enfants sont scolarisés, mais Halima ne supporte plus de vivre recluse et de porter l’abaya, la robe noire et austère des Saoudiennes. La jeune femme devrait très prochainement quitter le royaume pour étudier au Canada, où plusieurs membres du clan ont déjà séjourné. Sakher El- Materi, l’époux d’une autre fille Ben Ali (Nesrine), y a laissé une ardoise de plus de 1 million de dollars d’impayés avant de s’exiler au Qatar. En Arabie saoudite, discrétion de rigueur pour le dictateur déchu. Un an jour pour jour après sa fuite, Ben Ali n’y est jamais apparu en public. Serait-il souffrant? Un de ses proches se montre rassurant : “Il va bien! Il est en bonne santé.” S’il se tait, c’est parce qu’il en a reçu la consigne de la part des dirigeants saoudiens. Le prince Nayef, ministre de l’Intérieur et héritier du trône, a vivement conseillé à son ami de trente ans de ne pas évoquer les affaires de son pays. L’ancien président, qui s’informe de l’actualité tunisienne via le Net et le satellite, tient pourtant à s’expliquer sur les circonstances de sa fuite, dans la nuit du 14 au 15 janvier 2011. Il parlera au moment opportun, mais sans doute pas depuis le territoire saoudien. Reste que l’ancien couple présidentiel est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt international que ses hôtes saoudiens refusent de prendre en considération, excluant toute possibilité d’extradition vers Tunis.

Ben Ali et sa femme Leïla. Le magazine américain Forbes a estimé la fortune de l’ex-président à 5 milliards de dollars. Crédits photo : FETHI BELAID/AFP

L’organisme anti-blanchiment Tracfin a demandé aux banques françaises de lui signaler le moindre mouvement de fonds suspect lié à l’entourage du président tunisien déchu. Mais le gel des avoirs n’est pas automatique.

Les proches du président tunisien déchu sont dans le viseur de la cellule française de lutte anti-blanchiment, Tracfin. Nicolas Sarkozy a déclaré samedi que Paris avait «pris les dispositions nécessaires pour que les mouvements financiers suspects concernant des avoirs tunisiens en France soient bloqués administrativement».

En clair, le gouvernement français a demandé aux enquêteurs de Tracfin «d’exercer une vigilance particulière» et de lancer des «blocages administratifs» si besoin. L’objectif: que l’argent provenant de présumés pots-de-vin et de spoliations placés en France ne puisse pas être évacué vers des cieux plus cléments par les familles du président en fuite Zine el-Abidine Ben Ali et de sa femme Leïla Ben Ali Trabelsi. La fortune de Ben ali est estimée à 5 milliards d’euros par le magazine américain Forbes.

«Mesures de vigilance»

Dimanche 16 janvier, Tracfin a publié sur son site Internet une note destinée aux professionnels. La cellule invite ces derniers «à appliquer avec une particulière attention les mesures de vigilance». En cas de mouvements suspects, Tracfin peut, dans un premier temps, «bloquer [les fonds] pendant 48 heures et ensuite saisir une instance judiciaire», a précisé la ministre de l’Économie Christine Lagarde. «C’est très souvent ce qu’il se passe dans des situations troubles de ce type, en cas de changement et de transition de régime.»

Au-delà de ces 48 heures, seule une décision de justice ou des sanctions internationales peuvent entraîner le gel des avoirs suspects. Bercy liste trois types de sanction : celles imposées par les Nations unies ; celles mises en place par l’Union européenne et celles émanant de la justice française.

Problème, note Danièle Lebègue, président de Transparency International France, «si des avoirs sont bloqués 48 heures et si cela n’est pas suivie d’une décision de justice, les Tunisien incriminés retrouveront-ils leurs fonds mal acquis?», s’interroge le responsable de l’ONG. «Éviter une évaporation des sommes»Transparency International et l’ONG Sherpa portera donc plainte mardi matin pour obtenir une intervention de la justice comme une décision conservatoire du type gel des avoirs. Avant une restitution des fonds à la Tunisie. «Il faut absolument éviter une évaporation des sommes vers le Moyen-Orient et les paradis fiscaux», insiste Danièle Lebègue. Les deux associations sont déjà à l’origine de la plainte en France contre trois chefs d’Etat africains, Ali Bongo (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzavile) et Teodoro Obiang (Guinée équatoriale) dans l’affaire dite des «biens mal acquis».

Le clan des Ben Ali et des Trabelsi, qui possède des résidences en France, n’a probablement pas placé tous ses œufs dans le même panier.

«Les Trabelsi ont beaucoup investi à Dubaï, notamment dans l’immobilier», indique Catherine Graciet, journaliste et auteur de «la régente de Carthage», une enquête sur la femme de l’ex-président.

«Ben Ali s’est récemment rendu en Argentine et soignait son cancer à Malte, ce qui laisse supposer qu’il y a placé une partie de sa fortune.» Les cercles d’exilés tunisiens de Paris bruissent également de rumeurs de placements en Suisse et à Monaco. Autant d’endroits où le gel des avoirs n’est pas une pratique toujours très répandue.

Par Guillaume Guichard

La fortune du clan Trabelsi au cœur de la révolution tunisienne

En un quart de siècle, le clan de Leila Trabelsi, la femme du président déchu, a fait main basse sur l’ensemble des secteurs de l’économie tunisienne, se constituant une fortune colossale qui n’a fait qu’attiser la colère des Tunisiens. Une haine viscérale. Tel est le sentiment que le nom des Trabelsi inspire aux Tunisiens exaspérés par la mainmise de la belle-famille de Ben Ali sur l’ensemble des secteurs économiques du pays.

La fortune

Aucun expert n’a une idée précise du montant de la fortune du clan. Seule estimation, le classement Forbes de 2008 qui estime la fortune personnelle de Ben Ali à 5 milliards d’euros.

Difficile aujourd’hui de savoir où est passé cet argent. La France a constitué une équipe au sein de Tracfin, le service de renseignement de Bercy, qui traque les actifs du clan Ben Ali. Il aurait déjà décelé, selon l’AFP, des « mouvements suspects » sur les avoirs du clan en France.

Ben Ali et sa femme possèderait également, selon Catherine Grassiet, des biens à Malte, à Dubaï et en Argentine.

Selon la rumeur, il manquerait 1,5 tonnes d’or dans les coffres de la Banques centrale de Tunisie (BCT). D’après le journal Le Monde, la famille Ben Ali se serait enfuie avec des lingots d’un montant évalué à millions d’euros.

Dans les premières heures de la chute du « raïs », les Tunisiens se sont précipités dans les luxueuses demeures de la famille Trabelsi avec une seule idée en tête : récupérer ce qu’on leur avait volé.  Aujourd’hui, des palaces installés sur les hauteurs de Gammarth, la très chic banlieue nord de Tunis, il ne reste que les murs.

« Dans les 72 heures après le départ de Ben Ali, les citoyens tunisiens se sont rués aux frontières pour chercher un Trabelsi dans les coffres des voitures ! La haine du clan a été un moteur clé de la révolution, les gens ne pouvaient plus supporter leur prédation « , explique à FRANCE 24 Catherine Graciet, co-auteur avec Nicolas Beau de « La régente de Carthage, main basse sur la Tunisie ».

Un système « quasi » mafieux

Pour les Tunisiens, les Trabelsi incarnent les excès d’un régime qui a fonctionné comme une  « quasi mafia », selon la formule consacrée dans des télégrammes confidentiels de Washington récupérés par WikiLeaks et révélés par le journal Le Monde. Dans une note qui date de juin 2008, sous le titre « Ce qui est à vous est à moi », plus d’une dizaine d’exemples d’abus sont énumérés.

« Ils [les Trabelsi] n’hésitaient pas à utiliser la force physique, la pression, la violence pour s’accaparer des biens. Cela pouvait passer par des bousculades autant que par des contrôles fiscaux abusifs. La palette des moyens utilisés était très large », explique Catherine Graciet.

« Le département d’État américain parle de système quasi-mafieux, et c’est le « quasi » qui est intéressant. Parce que les mafieux n’hésitent pas à se tuer et s’assassiner entre eux pour parvenir à leurs fins. Or, ce n’est pas le cas des Trabelsi, au contraire. Ils s’entraidaient et s’enrichissaient « , poursuit Catherine Graciet.

Le clan a toujours pu compter sur Leila Trabelsi, qui, en véritable marraine, n’a eu de cesse d’enrichir les siens en répartissant les affaires en fonction des appétits. L’ancienne première dame, croqueuse de diamants, issue d’une famille modeste, a dirigé, en toute impunité, de vastes opérations de détournements de fonds, expropriations et corruption en tout genre.

L’empire Trabelsi

L’entourage de Ben Ali et de sa femme a constitué en un quart de siècle un véritable empire, allant des médias aux transports, banques, télécommunications, tourisme, services aéroportuaires ou grande distribution (Géant et Monoprix).   « Parler d’affrontements interethniques n’est pas suffisant »

Belhassem Trabelsi, l’un des frères de Leila connu pour être le plus violent, a mis la main en 2001 sur la compagnie aérienne « Carthage Airlines ». D’après la note de WikiLeaks révélée par Le Monde, Belhassem, qui s’est imposé au conseil d’administration de la Banque de Tunisie (BT), possède plusieurs hôtels, une des deux radios privées tunisiennes, des usines d’assemblage d’automobiles, le réseau de distribution Ford, une société de développement immobilier, etc…

Parmi cette vaste famille élargie, le frère de Leila, Moncef, et son neveu Imed sont également devenus des acteurs économiques de premier plan.  Moncef a fait fortune dans la construction. Imed – qui aurait été poignardé le 14 janvier –  a commandité le vol du yacht de luxe du banquier français, Bruno Roger, dans le port de Bonifacio en Corse. Malgré les charges qui pèsent contre lui, il a été innocenté par la justice tunisienne. Devenu maire de la station touristique de la Goulette, il avait mis la main sur la grande distribution (Bricorama). Et la liste des avoirs des membres du clan est encore longue (voir Infographie du Monde sur le clan Ben Ali).

Reconstruire l’économie :  « un sacré chantier »

« Autant les Trabelsi n’ont pas vu venir la révolution qui est arrivée très rapidement. Autant on peut s’imaginer qu’ils ont pris leur disposition pour mettre leur fortune à l’abri. » Catherine Grassiet, co-auteur de « La régente de Carthage »

La chute de Ben Ali et de son clan risque donc fortement de redistribuer les cartes de l’économie du pays.

« Je ne vois pas quel secteur y a échappé. Les entreprises vont continuer à tourner mais il faut désormais se demander comment les autorités vont repartir les parts. Ça va être un sacré chantier qui risque de prendre quelques années », explique à FRANCE 24, Jean-Paul Tuquoi, journaliste au Monde et spécialiste du Maghreb.

Les entreprises détenues par les Trabelsi représentent des milliers d’emplois. « Politiquement, on ne peut pas liquider tout ça d’un coup », continue Catherine Graciet qui estime que c’est à l’exécutif et à la justice de trancher sur le devenir de ces entreprises. Une enquête devrait être ouverte prochainement sur les crimes de la famille dont 33 membres ont été arrêtés.

Par Sarah LEDUC

Comment le clan Ben Ali a pillé la Tunisie

L’ancien président en fuite a amassé une fortune colossale pendant ses 23 ans à la tête du pays. Extorsions, racket, menaces.. Tous les moyens étaient bons pour faire main basse sur les secteurs clés de l’économie.

La France a assuré lundi que les avoirs tunisiens dans les banques françaises étaient sous « vigilance particulière », tout en admettant qu’il était juridiquement impossible de les geler. L’annonce pourrait froisser Ben Ali, qui serait propriétaire d’un immeuble en plein coeur de Paris, estimé à 37 millions d’euros selon Europe 1. Le porte-parole du gouvernement François Baroin a affirmé lundi à ce sujet que la France se tenait « à la disposition des autorités constitutionnelles tunisiennes » pour examiner le sort des biens immobiliers de l’ex président de la Tunisie. Ben Ali, qui s’est enfui du pays vendredi après un mois de contestation sans précédent, détiendrait également des avoirs dans plusieurs banques françaises.

Pour autant, le plus gros de sa fortune accumulée en 23 ans de règne et estimée par Forbes à 5 milliards de dollars, devrait être à l’abri. La semaine dernière, la famille Ben Ali aurait en effet liquidé tous ses comptes, selon un journaliste tunisien interrogé par Europe 1. « Ils ont vidé les caisses, jusqu’à la dernière minute, pour qu’il ne reste rien », raconte Slim Bagga. Surtout, l’ancienne première dame de Tunisie, Leïla Ben Ali, aurait retiré 1500 lingots d’or de la Banque centrale dès le 19 décembre dernier, l’équivalent de 45 millions d’euros selon le Monde.

Comment Ben Ali a-t-il amassé une telle fortune, lui qui ne possédait rien ou presque avant d’accéder au pouvoir? C’est simple, le gouvernement a fait main basse sur tous les pans de l’économie. « Toutes les sociétés privées étaient victimes de la corruption de Ben Ali, explique sur BFM Antoine Sfeir, directeur des cahiers de l’Orient : il rentrait dans une société, il demandait à voir le patron. Il lui disait : ‘le notaire va vous appeler, nous sommes à 50/50 désormais’. C’est tout, ça suffisait ». Et tous les moyens étaient bons pour convaincre les récalcitrants: racket, intimidation, menaces…

Au-delà du seul Ben Ali, c’est en fait toute la famille de sa seconde femme Leila Trabelsi, qui a vu son patrimoine exploser à partir de la moitié des années 90. Depuis qu’elle a épousé son amant en 1992, cette « Catherine de Médicis », détestée des Tunisiens, n’a cessé de favoriser les siens.

Banques, transport, immobilier, agroalimentaire, hôtellerie, agriculture, grande distribution, télécommunication, maritime… « Pas un secteur qui ne leur échappe ; pas une transaction avec un groupe étranger dont ils ne sont parties prenantes ; pas un beau terrain, ou presque, sur lequel ils n’ont des vues. Et personne, dans le clan, n’est oublié », racontent Nicolas Beau et Catherine Graciet dans le livre « La régente de Carthage, main basse sur la Tunisie ».

D’origine sociale modeste, les frères, soeurs, gendres et neveux de Leila deviennent ainsi rapidement propriétaires d’hôtels, de fermes, de banques et de compagnies aériennes. Son frère Belhassen par exemple, se spécialise dans l’achat à bas prix de terrains classés au patrimoine historique et revendus à prix d’or après avoir été déclarés constructibles. Mais le chouchou de Leila était son neveu Imed, qui a été tué vendredi, victime, selon Jeune Afrique, d’un règlement de compte de la part de l’un de ses anciens collaborateurs. Ayant fait fortune dans l’immobilier et la grande distribution, notamment en association avec le groupe Bricorama, Imed Trabelsi avait été poursuivi sans succès en France pour le vol du yacht de Bruno Roger, l’un des dirigeants de la Banque Lazard et proche de l’ex président Jacques Chirac.

De quoi qualifier l’entourage familial du président de « quasi-mafia » par l’ambassade américaine. Dans des télégrammes confidentiels obtenus par Wikileaks, un diplomate cite plus d’une dizaine d’exemples de « magouilles » à mettre au compte de ce « clan », désormais exilé en Arabie Saoudite et logé dans un somptueux palais à Jeddah.

Par Laura Raim -lexpansion.lexpress.fr

Conclusion

La révélation concernant la fortune cachée du clan Ben Ali a suscité de vives réactions et a alimenté les débats sur la transparence et la corruption en Tunisie. Cette affaire met en lumière non seulement les pratiques de détournement des fonds publics, mais également l’absence de mécanismes robustes permettant de surveiller et de réguler la gestion des ressources nationales. Les enjeux soulevés par cette découverte sont cruciaux pour l’avenir de la gouvernance en Tunisie.

Les discussions autour de la nécessité d’une lutte efficace contre la corruption se sont intensifiées. Le système en place pendant des décennies a permis l’accumulation de richesses par un petit nombre, souvent au détriment de la majorité de la population. Les révélations sur les avoirs du clan Ben Ali illustrent l’urgence de réformer les systèmes de contrôle et de report financier afin de limiter les abus et de garantir une gestion responsable des ressources publiques. Une responsabilité accrue des institutions, accompagnée d’une sensibilisation des citoyens, est essentielle pour participer à l’éradication de la corruption.

En fin de compte, la route vers une meilleure transparence en Tunisie est semée d’embûches, mais indispensable à la création d’un environnement politique et économique sain. L’approche actuelle doit inclure des initiatives de formation et d’éducation permettant aux citoyens de comprendre leur rôle dans cette lutte collective. En renforçant la participation civique et en exigeant des comptes de la part des autorités, il est possible de construire un avenir où les ressources publiques sont gérées de manière équitable et transparente. Ainsi, l’héritage de cette affaire devrait ouvrir la voie à des réformes significatives, ancrées dans l’intégrité et la responsabilité. Ce chemin vers une gouvernance plus transparente est non seulement souhaitable, mais nécessaire pour la prospérité de la nation tunisienne.

Les télécommunications tuniso-israéliennes à l’époque du président déchu.

Dans les coulisses de la normalisation entre Ben Ali et « Israël »

Épisode 1-2-3

Mohammed Fawzi Al-Turaiki

En novembre 2005, Ben Ali a invité le Premier ministre israélien Ariel Sharon à assister au Sommet de l’information.

Cet appel est venu comme l’aboutissement d’étapes successives de coordination mutuelle entre le régime de Ben Ali et l’entité sioniste, qui avaient été cachées.

Lorsqu’on a interrogé un jour, dans les années 1990, l’ancien ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Peres sur l’existence de relations diplomatiques secrètes entre l’entité sioniste et la Tunisie, il a répondu en souriant : « Ce qui nous unit à eux (les Tunisiens), c’est la diplomatie du jasmin. »

Shimon Peres n’a pas expliqué ce qu’il entendait par « jasmin » à l’époque.

Le jasmin est un symbole utilisé par les juifs d’origine tunisienne pour exprimer leur lien avec la Tunisie.

On se souvient de la première visite effectuée par le grand rabbin de France, Joseph Stark, en 1992, à l’invitation officielle et personnelle de Ben Ali, sachant que ce rabbin est un partisan d’Israël et de sa politique raciste.

Après ses trois visites en Tunisie, Ben Ali l’a reçu personnellement à chaque fois. À une occasion, Ben Ali a servi le rabbin Joseph Strick lors d’un dîner, où il a personnellement servi du couscous à ce rabbin.

Le 12/7/2004, Joseph Serik s’est rendu en Tunisie accompagné d’une soixantaine de personnalités juives européennes de haut niveau, dirigées par Pierre Bensito, vice-président du Congrès juif européen.

Suite à cette visite de ce représentant juif, la Tunisie devient membre du Congrès juif européen.

Il s’agit d’une conférence qui fait pression sur les dirigeants politiques européens pour qu’ils soutiennent les causes juives et israéliennes et s’attaquent à l’antisémitisme. (Ce lien)

http://jta.org/page voir l’article de dernière minute.asp?intid=1447

La France a été le lien entre Ben Ali et l’entité sioniste par l’intermédiaire de l’ambassadeur israélien à Paris, Nassim Zefeli, d’origine juive tunisienne.

L’ambassadeur tunisien de gauche bien connu, Mansour Rouissi, a contribué à renforcer cette relation. Il a été invité à une cérémonie organisée dans un temple juif de la ville de Surcelles, au sud-ouest de Paris, où se trouve une importante population juive en Tunisie.

Quand on parle des relations de Ben Ali avec Israël, il faut mentionner Silvan Shalom, le ministre israélien des Affaires étrangères d’origine tunisienne originaire de la ville de Gabès, qui entretenait des relations étroites avec l’ancien ministre des Affaires étrangères de Ben Ali, Habib Ben Yahia, originaire de la ville de Gabès. Une relation et une amitié se sont développées entre les deux hommes lorsque Habib Ben Yahia était ambassadeur de Tunisie auprès de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

A suivre/// Pour ne pas prolonger la recherche, je l’ai divisée en 3 parties.

Les télécommunications tuniso-israéliennes à l’époque du président déchu.

Dans les coulisses de la normalisation entre Ben Ali et « Israël »

La décennie des braises pour le mouvement islamiste en Tunisie

Épisode 2/2

Mohammed Fawzi Al-Turaiki

Les juifs tunisiens résidant en France ont joué un rôle majeur dans la normalisation des relations entre le régime de Ben Ali et l’entité sioniste. Ce rôle est devenu plus efficace après la signature des accords israélo-palestiniens d’Oslo en 1993. En conséquence, les autorités tunisiennes se sont empressées de signer des accords avec l’entité sioniste. Le 20/08/1993, une délégation du ministère israélien des Affaires étrangères s’est rendue en Tunisie, dirigée par Shlomo Gur, suivi le 12/09/1993 par Yossi Beilin, alors ministre israélien des Affaires étrangères.

Les éléments les plus importants inclus dans ces accords sont :

1/ Accord pour l’ouverture de bureaux de communication à Tel Aviv et à Tunis.

2/ Ouvrir une ligne directe pour les appels téléphoniques.

3/ Permettre aux touristes israéliens d’entrer en Tunisie, notamment à Djerba, où se déroule une fête juive annuelle à la synagogue de la Ghriba.

Les relations entre Ben Ali et l’entité sioniste se sont développées à travers des échanges de visites officielles, artistiques, médiatiques, économiques et touristiques, jusqu’à l’accueil de cinq mille juifs d’Israël et de France au festival de la Ghriba en 1999.

Les événements du Fonds 26/26 ont été suggérés par un médecin juif qui avait une relation étroite avec la famille régnante Ben Ali. Ce médecin a choisi le nombre 26 comme symbole biblique pour les lettres équivalentes au nom de Dieu dans la Torah.

Après le déclenchement du soulèvement palestinien en 2000, le bureau de liaison israélien en Tunisie a été fermé, mais les relations entre les parties tunisienne et israélienne sont restées secrètes.

En 2004, le rabbin Joseph Strick s’est rendu en Tunisie et a demandé à Ben Ali d’autoriser les Israéliens à transférer les restes des Juifs de Tunisie vers Israël.

Ben Ali a également autorisé les touristes israéliens venant en Tunisie à ne pas laisser leur passeport au bureau des passeports à leur arrivée en Tunisie.

En janvier 2005, une délégation tunisienne dirigée par Abdel Rahim Zouari, alors ministre du Tourisme, s’est rendue en Israël pour assister à une célébration de la communauté juive d’origine tunisienne. La visite était semi-secrète et Sharon a été invité à se rendre en Tunisie en novembre de la même année pour assister au Sommet de l’information.

La partie 3 continue

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Les relations israélo-tunisiennes sous le régime de Ben Ali

Mohammed Fawzi Al-Turaiki

Partie 3

Sous le titre : Huit mille juifs font un pèlerinage à la synagogue de la Ghriba en Tunisie.

Afin que nous puissions comprendre pourquoi Israël conspire pour étouffer la révolution tunisienne par l’intermédiaire du Mossad et de ses agents en Tunisie (Nidaa Tounes et les laïcs francophones de tous bords qui l’entourent).

Le gauchisme… et le modernisme…

Al-Quds Al-Arabi, 7 mai 2000

*La cheffe de la communauté juive de Djerba, Thérèse Trabelsi, a déclaré à l’Agence France-Presse qu’environ huit mille juifs participaient au pèlerinage annuel à la synagogue de la Ghriba malgré l’impasse du processus de paix.

Le ministre tunisien du Tourisme, Salah Eddine Maaouia, s’est rendu à Djerba pour accueillir les pèlerins juifs, en compagnie de Gideon Behar, chef adjoint de la Section des intérêts israéliens en Tunisie, et de Haim Madar, grand rabbin de Tunisie.

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Permettre aux Israéliens de participer aux célébrations de la synagogue de Djerba.

Israël parle de « détente » avec la Tunisie (le soulèvement palestinien balaie la Palestine)

Al-Qods Al-Arabi, 28-29 avril 2001

Le journal Yedioth Ahronoth a rapporté que la situation tendue entre Palestiniens et Israéliens a incité le gouvernement tunisien à s’abstenir d’annoncer officiellement qu’il autoriserait les Israéliens à entrer sur son territoire.

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Plus d’un millier de Juifs se sont rassemblés pour une célébration en Tunisie.

Al-Quds Al-Arabi 12/13 mai 2001 (Vous

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