Aprés les dockers marseillais les dockers grec Les dockers marseillais refusent de charger des pièces d’artillerie pour Israël
🇬🇷 Greek dock workers are BLOCKING arms shipments bound for Israel. 🔥pic.twitter.com/a8dSFE83PH
— Dr. Anastasia Maria Loupis (@DrLoupis__) July 19, 2025
Ce jeudi 17 octobre, des dizaines de dockers grecs ont bloqué le chargement d’un conteneur de 21 tonnes de munitions destinées à Israël. Une action ouvrière exemplaire.
A l’heure où Israël poursuit le génocide en Palestine et multiplie les offensives au Liban, plusieurs dizaines de dockers grecs se sont rassemblés jeudi dernier sur le port du Pirée afin d’empêcher physiquement le transfert d’une cargaison. Cette dernière, en provenance de Macédoine du Nord, devait être transportée à bord d’un navire battant pavillon des îles Marshall, en direction d’Israël. Revendiquant leur droit de ne pas participer à l’effort de guerre israélien, les travailleurs ont donné suite à l’appel à mobilisation de leur syndicat.
« Il est temps de crier haut et fort que nous ne permettrons pas au port du Pirée de devenir un tremplin pour la guerre ». Cette déclaration, partagée sur les réseaux sociaux, s’accompagnait de photos et vidéos montrant des slogans tels que « Les meurtriers, hors du port », peints sur les camions transportant les munitions.
Au-delà de la dénonciation, cette action incarne une opposition politique à la complicité de la Grèce qui soutient militairement Israël, en désorganisant ses circuits logistiques et donc en entravant matériellement l’envoi d’armes en Israël. Un des membres du syndicat des dockers de Cosco a ainsi déclaré : « Les mains des gouvernements sont peut-être profondément imbibées du sang de milliers de personnes, avec la participation de notre pays et de l’alliance des loups de l’OTAN et de l’UE, mais nous avons appris à les garder propres et à les tendre à toute personne dans le besoin ».
En réponse à cette action exemplaires, les autorités portuaires ont pris possession du camion et un mandat d’arrêt a été délivré contre un dirigeant syndical. Il s’agit bien d’une volonté de criminaliser la mobilisation de ces travailleurs en soutien au peuple palestinien, et la dénonciation de la complicité de l’État grec avec le génocide en cours. La Grèce soutient en effet grandement Israël, à travers un plan commun aux deux pays qui vise notamment à connecter leurs réseaux électriques ainsi qu’à exploiter les réserves de gaz naturel dans l’est de la Méditerranée.
Face à cette répression, la solidarité avec les dockers du Pirée doit être la plus large. Leur mobilisation est exemplaire. Alors que la solidarité internationale s’est exprimée ces derniers mois dans le monde entier et au sein des mouvements étudiants dans les universités, elle montre la voie pour construire une opposition ouvrière au génocide, par les méthodes de la lutte de classes.
🤔 what a cohencidence! pic.twitter.com/P0uZDUNaGi
— FrauElleSF 🤍 (@WifeElleSF) July 18, 2025