Une équipe de juristes internationaux, autour de l’avocat serbe le Dr. Srdjan Aleksic, est en train de préparer une plainte contre l’OTAN devant la Cour de justice internationale. L’équipe a été formée à l’initiative de l’Académie serbe des sciences et des arts, dont le président, Srdjan Nogo, coordonne la coopération avec le gouvernement serbe. Il s’agit de l’utilisation, en 1999, de 10 à 15 tonnes de munitions à l’uranium appauvri lors des frappes pendant la guerre de Yougoslavie. À cause de sa radioactivité, l’uranium appauvri (abréviation UA) a des conséquences dévastatrices à long terme sur l’environnement et la santé humaine, telles que des fausses couches et des maladies graves. De manière récurrente, des scientifiques rapportent le lien entre ces munitions à l’uranium appauvri, la pollution des eaux et un niveau alarmant d’augmentation des cancers et des malformations. Le film « Poussière de mort – munitions à l’uranium et ses conséquences » nous donne une présentation détaillée du problème. Concernant la longue période de désintégration de l’uranium appauvri et sa toxicité, des spécialistes parlent même d’arme d’extermination massive. Depuis les années 70, au prétexte de sa plus haute capacité de pénétration des blindages, on fabrique des munitions à l’uranium appauvri à partir des déchets de l’industrie nucléaire dans de nombreux pays. Ces munitions ont été utilisées dans au moins quatre autres guerres comme en Irak, en Afghanistan et dernièrement en Syrie. Même en Allemagne, on a pu observer les conséquences de ces substances sur la santé après la catastrophe d’un avion américain bombardier à Remscheid, même si officiellement on nie aujourd’hui encore son armement à l’uranium. L’ancien ministre de la Justice américain, Ramsey Clark, a déclaré sur le sujet : « Les armes à l’uranium appauvri sont une menace inacceptable pour la vie, une violation du droit international et une atteinte à la dignité humaine. »
