Les États-Unis ont bloqué ce 18 avril une résolution de l’ONU recommandant que la Palestine soit pleinement admise dans l’organisation.

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Les États-Unis ont bloqué ce 18 avril une résolution de l’ONU recommandant que la Palestine soit pleinement admise dans l’organisation.
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La délégation russe au Conseil de sécurité de l’ONU a quitté la réunion avant le discours d’Israël.

Il semble que les relations israélo-russes se soient rompues et que la Russie soit désormais un grand combattant pour l’État palestinien.

Douze membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont voté pour, la Suisse et la Grande-Bretagne se sont abstenues, mais les Etats-Unis ont opposé leur veto. Ce 18 avril au Conseil de sécurité de l’ONU, Washington a imposé une fin de non-recevoir à un projet de résolution recommandant à l’Assemblée générale d’accepter la Palestine comme membre à part entière de l’organisation.

 

La Palestine a le statut de membre observateur auprès de l’ONU, tandis qu’Israël est membre à part entière de l’organisation depuis 1948. Le projet de résolution, préparé par l’Algérie au nom des États arabes, prévoyait que «le Conseil de sécurité, après avoir examiné la demande d’admission de l’État de Palestine à l’Organisation des Nations Unies, recommande à l’Assemblée générale l’admission de l’État de Palestine à l’Organisation des Nations Unies». L’admission d’un nouvel État à l’ONU nécessite un vote des deux tiers des membres de l’assemblée.  «Un échec à agir serait une erreur grave et impardonnable. Ne pas se réveiller aujourd’hui serait permettre la poursuite de l’injustice et de l’impunité, une honte éternelle», a lancé juste avant le vote l’ambassadeur algérien Amar Bendjama. Israël dénonce une requête «immorale» Les Etats-Unis ont fait valoir que l’ONU n’est pas le lieu pour la reconnaissance d’un Etat palestinien, qui devrait selon eux être issu d’un accord entre Israël et les Palestiniens. Le représentant de l’Etat hébreu à l’ONU, Gilad Erdan, a fustigé avec virulence l’initiative palestinienne, qualifiant le simple fait que le Conseil examine la requête palestinienne d’«immoral». «Un Etat pacifique, quelle blague!», a-t-il ajouté, la Charte de l’ONU stipulant qu’une des conditions d’adhésion est d’être un Etat «pacifique». La Russie s’en prend au mépris américain Le Représentant permanent de la Russie, Vassily Nebenzia a dénoncé la posture américaine : «en utilisant le veto pour la cinquième fois depuis le début de l’aggravation à Gaza, les Etats-Unis ont démontré une fois de plus leur véritable attitude envers les Palestiniens». Et d’ajouter : «pour Washington, ils ne méritent pas d’avoir leur propre État. Ils ne sont qu’un obstacle à la réalisation des intérêts d’Israël». «Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (…) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre», a fustigé le bureau de Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité palestinienne dans un communiqué, dans la foulée du vote. La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël, ayant entraîné  la mort de 1170 personnes, selon un bilan de l’AFP établi à partir des données de la sécurité sociale israélienne. Les représailles israéliennes ont en retour causé plus de 33 000 morts, selon le ministère palestinien de la santé. La situation est aussi particulièrement tendue en Cisjordanie, où près de 500 Palestiniens ont été tués dans les territoires occupés depuis le 7 octobre.

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