Où sont tous les Républicains ? Eh bien, ils ont tous peur de l’AIPAC et des sionistes aux États-Unis. Ray McGovern a récemment déclaré ce dont personne ne veut discuter : la plupart des Juifs américains soutiennent le génocide du peuple palestinien. C’est la triste vérité.
Origine et contexte de la citation de Kissinger
La célèbre citation de Henry Kissinger, “Être ami des Américains, c’est dangereux, être leur allié, c’est mortel,” trouve ses racines dans un contexte historique et géopolitique complexe. Henry Kissinger, ancien Secrétaire d’État américain et conseiller à la sécurité nationale, a joué un rôle central dans la politique étrangère des États-Unis durant les années 1970, une période marquée par la Guerre froide. Cette époque se caractérise par une lutte intense pour l’influence mondiale entre les États-Unis et l’Union soviétique.
Les relations internationales durant cette période étaient souvent fragiles et marquées par des alliances stratégiques. Les États-Unis, en tant que superpuissance, ont cultivé des relations avec divers pays, souvent en fonction de leurs intérêts stratégiques et économiques. La politique étrangère américaine sous Kissinger a été influencée par des doctrines comme la “Realpolitik,” qui privilégiait les réalités géopolitiques et les intérêts nationaux sur les idéaux moraux ou démocratiques.
Les expériences personnelles de Kissinger, y compris son rôle dans des événements comme la guerre du Vietnam, le rapprochement avec la Chine et les négociations sur la limitation des armements nucléaires avec l’URSS, ont façonné sa vision du monde. Ces événements ont souvent illustré la volatilité et les risques inhérents à être un allié des États-Unis. Par exemple, les alliés américains ont parfois dû faire face à des conséquences sévères en raison de leurs alliances, comme le renversement de gouvernements soutenus par les États-Unis ou l’implication dans des conflits régionaux dévastateurs.
La citation de Kissinger met en lumière une perception cynique mais réaliste des relations internationales de l’époque. Elle suggère que les alliances avec les puissances mondiales, en particulier les États-Unis, peuvent comporter des risques élevés, voire mortels. Cela reflète une compréhension profonde des dynamiques de pouvoir et des réalités géopolitiques qui ont marqué la carrière et les politiques de Kissinger.
Interprétation et pertinence contemporaine du postulat de Kissinger
Le postulat de Kissinger, “Être ami des Américains, c’est dangereux, être leur allié, c’est mortel,” a suscité diverses interprétations au fil des années. Dans le contexte des relations internationales contemporaines, cette citation résonne toujours fortement, mettant en lumière les complexités et les risques inhérents aux alliances avec les États-Unis. Aujourd’hui, cette vision de la diplomatie américaine peut être perçue à travers le prisme des politiques étrangères récentes menées par Washington.
Un exemple notable est la situation en Afghanistan. Les États-Unis ont collaboré étroitement avec le gouvernement afghan pendant deux décennies, fournissant assistance militaire et économique. Cependant, le retrait précipité des troupes américaines en 2021 a laissé le pays dans un état de désordre, démontrant les dangers d’une dépendance excessive à une puissance étrangère. Cette situation illustre bien la théorie de Kissinger, où être un allié des États-Unis peut mener à une situation désastreuse lorsque les intérêts américains changent.
Une autre illustration pertinente est la relation entre les États-Unis et les Kurdes en Syrie. Considérés comme des alliés essentiels dans la lutte contre l’État islamique, les Kurdes ont bénéficié du soutien militaire américain. Néanmoins, lorsque les États-Unis ont décidé de retirer leurs troupes de certaines zones en 2019, les Kurdes se sont retrouvés vulnérables aux attaques de la Turquie. Cet abandon a mis en évidence les risques associés à l’alliance avec une superpuissance dont les priorités peuvent rapidement évoluer.
La pertinence du postulat de Kissinger dans le contexte actuel est renforcée par l’évolution des dynamiques mondiales. Avec la montée en puissance de la Chine et la résurgence de la Russie, les alliances traditionnelles des États-Unis sont mises à l’épreuve. Les partenaires américains doivent naviguer avec prudence, conscients que les intérêts nationaux des États-Unis peuvent mener à des décisions unilatérales potentiellement préjudiciables. En somme, le postulat de Kissinger reste pertinent, soulignant la nécessité pour les alliés des États-Unis de diversifier leurs relations internationales et de ne pas se reposer uniquement sur la protection américaine.
a mort d’Henry Kissinger pourrait refermer le livre noir de toute une époque au service de l’impérialisme et de l’égoïsme forcené des Chicago Boys. En politique, face à l’URSS- superpuissance- et à la guerre froide, il préféra la stabilité planétaire aux droits de l’homme et à la démocratie. Mais il essaya de cacher la débâcle américaine face à la victoire du communiste vietnamien Ho Chi Minh. «Les réalisations diplomatiques de Kissinger ont été assez étonnantes», a écrit Peter Vale, un chercheur sud-africain «Mais son bilan dans les pays du Sud — surtout en Afrique — est lamentable.» L’échec de la Rhodésie a suivi le même chemin que l’Angola. M. Kissinger ne comprenait tout simplement pas la popularité — et le pouvoir — des mouvements de libération des Noirs. Il répétait en 1969 ne comprenant rien au continent africain: «Les Blancs sont en Afrique pour y rester.» Grave cécité politique!
Juif allemand arrivé en 1938 à New York, il sera naturalisé Américain en s’engageant dans l’armée en 1943 ; ce qui lui permettra en outre de s’inscrire à l’Université Harvard de Boston à la fin de son service militaire….accompli en partie en Allemagne. Il s’installera à la Maison Blanche avec Nixon qu’il désignait par «notre ami ivrogne». Il cumulera les fonctions de conseiller avec celle de Secrétaire d’Etat à partir du 22 septembre 1973. Ce jour-là, larmes à l’œil, il déclare, d’après Le Monde: «Dans aucun autre pays du monde, un homme de mes origines ne pourrait être appelé au poste qui vient de mettre attribué.»
Deux des critiques les plus virulents de Kissinger, Christopher Hitchens et William Shawcross, l’ont qualifié de criminel de guerre. Le journaliste Seymour M. Hersh, a déclaré que MM. Kissinger et Nixon étaient essentiellement deux du genre: «Ils sont restés aveugles aux coûts humains de leurs actions. Les morts et les mutilés au Vietnam et au Cambodge — comme au Chili, au Bangladesh, au Biafra et au Moyen-Orient — ne semblaient pas compter alors que le président et son conseiller à la sécurité nationale luttaient contre l’Union soviétique, leurs idées fausses, leurs ennemis politiques et les uns contre les autres.» (Thomas Lippman, The Washington Post, 29 novembre 2023).
Statut très spécial pour Israël
Plus que toute autre personne, Henry Kissinger a établi le statut spécial d’Israël dans la politique étrangère des Etats Unis, en tant qu’État exempté de se conformer aux normes que les États-Unis exigent des autres. Son approche était conforme à la politique étrangère d’Israël. Habituellement, le Département d’Etat américain comptait pas mal de diplomates pro-arabes et anticolonialistes. Qu’on pense à Hooker Doolittle et à Bourguiba ! Les choses changeront après l’incrustation de Kissinger dans les affaires de l’Etat américain installé par Richard Nixon connu sous le sobriquet de «Dirty tricks» (Les coups tordus) et qui sera contraint de démissionner de la présidence en août 1974, dans l’affaire du scandale du Watergate, pour éviter la destitution.
Aluf Benn (Haaretz, 1er décembre 2023) écrit: «Il y a plus de 50 ans, Henry Kissinger a façonné l’alliance stratégique entre Israël et les États-Unis, créant quelque chose qui l’emporterait avec succès sur les changements d’administrations américaines et de gouvernements israéliens, par le biais de guerres et d’accords de paix. Plus que toute autre personne, Dr Kissinger a établi le statut spécial d’Israël dans la politique étrangère de l’Amérique, en tant qu’État exempté du respect des normes que les États-Unis exigent des autres dans deux domaines : la possession d’armes nucléaires et une occupation prolongée de territoires accompagnée du déni des droits de leurs résidents.»
En ce sens, on peut dire que les terribles drames qui ensanglantent Gaza et la Cisjordanie à l’heure actuelle sont, au moins en partie, l’héritage du maléfique Dr Kissinger. La démocratie et les droits de l’homme n’ont jamais eu de sens pour cet homme au service des multinationales (Exxon Mobil, American Express, Crédit Lyonnais…) (Le Monde, 1er décembre 2023) qui affirmait, pour abattre le Dr Allende élu à la tête du Chili en 1970 et instaurer la dictature ignoble de Pinochet: «Nous ne laisserons pas le Chili partir à l’égout.» (Conversations enregistrées à la Maison Blanche et révélées en 2013 in Le Monde du 1er décembre 2023, p. 27). On comprend alors pourquoi le leader vietnamien Le Duc Tho refusa avec mépris le Prix Nobel de la Paix qu’il devait partager avec Kissinger en 1973 et le qualifia de «mascarade et de ruse de l’Histoire». Ce qui poussa certains membres du jury à démissionner et Kissinger à ne pas aller recevoir son Prix de peur de manifestations hostiles.
La contribution la plus importante de Kissinger à Israël a été formulée en 1969, dans ses premiers mois en tant que conseiller à la sécurité nationale sous Richard Nixon. Il a formulé, avec l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Yitzhak Rabin, «l’accord nucléaire» convenu par Nixon et le Premier ministre israélien Golda Meir lors de leur rencontre en septembre 1969. Cet accord a établi la politique israélienne d’”imprécision” ou «d’ambiguïté» et lui a donné le soutien américain. Golda Meir a promis qu’Israël ne déclarerait pas qu’il possède des armes nucléaires et ne mènerait pas d’essais nucléaires, et Nixon a accepté de ne pas faire pression sur Israël pour qu’il adhère au Traité international sur la non-prolifération des armes nucléaires. Leurs successeurs ont respecté cette entente jusqu’à ce jour.
Cette entente a également mis fin à une décennie de tension entre Israël, qui a construit le réacteur nucléaire à Dimona avec l’aide française, et les administrations démocrates de John F. Kennedy et Lyndon Johnson, qui ont essayé de limiter et de surveiller les activités nucléaires d’Israël.
Kissinger a mis fin aux visites des inspecteurs américains à Dimona. Après sa retraite en 1977, Israël l’a recruté afin qu’il puisse expliquer cet accord, qui n’a jamais été documenté, à l’administration néo-démocrate de Jimmy Carter. Il acquiesça probablement à la destruction du réacteur irakien Osirak à Tuwaitah, dans la banlieue de Bagdad, par les avions israéliens alors que ce réacteur à eau légère ne peut produire de plutonium.** Il ne put cependant empêcher l’accès à l’arme atomique du Pakistan, pays musulman, grâce à la science des Drs Khan et Abdu Salem, Prix Noble de physique 1973.
Kissinger a permis à Israël de conserver Dimona alors même que les États-Unis prenaient des mesures pour contrecarrer les ambitions nucléaires d’autres pays amis en Asie et en Amérique latine. Cependant, ses activités étaient toujours secrètes. Les détails de l'”accord” Golda-Nixon étaient connus d’un petit cercle de gens, et ne furent publiés que plusieurs années plus tard, lorsque Kissinger était un ancien diplomate qui gagnait sa vie en faisant du lobbying et en conseillant les gouvernements et les entreprises.
La guerre du Kippour a été l’heure de gloire de Kissinger au Moyen-Orient. Les États-Unis ont laissé Israël saigner avant de faire un pont aérien d’armes vitales. Kissinger a alors commencé sa diplomatie de navette entre Israël, l’Égypte et Moscou, qui a conduit à un cessez-le-feu et à un accord sur la séparation des forces. Cela impliquait le retrait de la ville de Quneitra sur le plateau du Golan et de la rive orientale du canal de Suez après la fin de la guerre.
Deux ans plus tard, Kissinger servit de médiateur entre Sadate et Rabin, le successeur de Golda Meir, pour parvenir à un accord intérimaire dans le Sinaï en échange d’un nouveau retrait. Les opposants au retrait ont manifesté contre Kissinger, brandissant des pancartes antisémites. Ils ont cité son opposition à l’amendement des sénateurs Jackson-Vanik, une loi qui conditionnait les relations commerciales normales avec l’Union soviétique sur le fait que Moscou permettait aux Juifs soviétiques d’émigrer. M. Kissinger, lui-même un réfugié juif de la persécution nazie comme on sait, a considéré l’amendement comme un obstacle à sa poursuite de détente. Notre homme a de la suite dans les idées…. comme une girouette!
Kissinger a atteint ses objectifs stratégiques après la guerre: l’Égypte s’est placée dans le camp occidental, et les États arabes ont vu que seule l’Amérique pouvait arracher des territoires à Israël. Kissinger n’a cependant pas achevé son travail, et l’accord complet avec l’Égypte a été signé pendant la période Carter.
Kissinger était moins enthousiaste à l’égard des accords d’Oslo, signés par son ami Rabin et Yasser Arafat.
Kissinger croyait au pouvoir et dédaignait les idées abstraites sur le progrès, la fraternité, la démocratie et la liberté, idées que l’Amérique diffuse, soit- disant, dans le monde entier.
Son approche était conforme à la politique étrangère d’Israël, qui, depuis l’époque du Premier ministre David Ben Gourion, croit en la force tout en nourrissant de profondes réserves sur les institutions et les normes internationales telles que les droits de l’homme et le contrôle des armes. C’est pourquoi la critique sévère de Kissinger par la gauche en tant que responsable direct des meurtres de masse, des atrocités au Cambodge, au Laos et au Chili, au Bangladesh et au Timor, et de la prolongation sanglante et inutile de la guerre du Vietnam, n’est entendue en Israël que par un petit cercle de gauchistes anti-américains. N’empêche! Il n’était pas au -dessus de tout soupçon. Plusieurs magistrats au Chili, en Argentine et en France ont cherché- en vain- à l’entendre. De ce fait, il a supprimé certains pays de ses juteuses tournées de conférences. Il quitta précipitamment la France en mai 2001 après avoir reçu une convocation du juge Roger Le Loire qui enquêtait sur le plan «Condor» d’élimination des opposants aux dictatures latino-américaines. (Le Monde, 1er décembre 2023)
Et Aluf Benn de conclure: «L’establishment israélien et le courant dominant qui adore l’Amérique ont depuis longtemps oublié sa diplomatie de la navette en 1973, s’enorgueillissant de Kissinger en tant que Juif le plus haut placé dans une administration américaine – peut-être le Juif le plus influent de l’histoire américaine, avec Bob Dylan.»
Pour notre part, nous plaçons de gens (liste non limitative) comme Noam Chomsky, Rony Brauman, Sylvain Cypel, Shlomo Sand….comme des juifs qui parlent vrai et font honneur au genre humain