Si l'on en croit @edwyplenel, @Offinvestigatio, @StreetMediaNew, @CaronAymericoff & tant d'autres suivistes, @pgraulle de @Mediapart aurait "RÉVÉLÉ" l'influence en 🇫🇷 du lobby pro🇮🇱 #Elnet/@ElnetFr
— Panamza (@Panamza) December 31, 2024
Faux !
Dès 2014, Panamza exposait l'activiste @ariebens https://t.co/AkM6P3MueZ https://t.co/F3QSkDvtLh pic.twitter.com/0HPHFwzpKv

Contexte historique de la lutte contre la mafia en Italie
La lutte contre la mafia en Italie remonte à plusieurs décennies et s’inscrit dans un contexte sociopolitique complexe. Bien que les racines de la criminalité organisée en Italie soient ancrées depuis le 19ème siècle, c’est véritablement à partir des années 1990 que les efforts en matière de réformes et de stratégies contre ces organisations criminelles ont pris une ampleur significative. L’émergence de la mafia sicilienne, la Cosa Nostra, ainsi que d’autres groupes tels que la ‘Ndrangheta et la Camorra, a mis en lumière la nécessité d’une réponse institutionnelle rigoureuse.
A la fin des années 80 et au début des années 90, des événements marquants, tels que l’assassinat des juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino en 1992, ont profondément choqué l’opinion publique et ont éveillé la conscience collective italienne face au fléau de la mafia. Ces tragédies ont catalysé des réformes judiciaires et législatives, ainsi que de nouvelles alliances entre les forces de l’ordre et la société civile, visant à renforcer les capacités de lutte contre les mafias.
Les années 90 ont également été marquées par l’adoption de lois plus strictes, facilitant la confiscation des biens des mafieux, ainsi que l’introduction de programmes de protection des témoins. Ces mesures ont permis d’obtenir des victoires notables, réduisant l’influence de certaines organisations criminelles, bien que la résilience et l’adaptabilité des mafias demeurent un défi constant. Au fil des années, la lutte contre ces structures criminelles a pris des dimensions variées, alternant entre succès et revers, difficultés d’enquête et changement des stratégies mafieuses.
Ainsi, le chemin parcouru dans la lutte contre les mafias met en exergue une dynamique cyclique, où les avancées sont souvent contrebalancées par l’évolution des méthodes et des structures criminelles. Cette réalité fait partie intégrante du contexte historique qui façonne actuellement les politiques et réformes, notamment celles mises en œuvre par le gouvernement sous la direction de Giorgia Meloni.
L’ascension de Giorgia Meloni au pouvoir
Giorgia Meloni a été investie cheffe du gouvernement italien en octobre 2022, marquant ainsi un tournant significatif dans le paysage politique de l’Italie. Originaire de Rome, Meloni a commencé sa carrière politique dans les années 2000 en tant que membre de l’Alliance nationale, un parti d’extrême droite. Son ascension au pouvoir a été progressive; elle a servi comme ministre de la Jeunesse dans le gouvernement de Silvio Berlusconi et a cofondé le Parti des Frères d’Italie, qui a progressivement gagné en popularité. En 2022, son parti a remporté les élections générales, devenant la première femme à diriger le gouvernement italien.
Les promesses électorales de Meloni incluaient un engagement fort contre l’immigration illégale et une politique de soutien aux familles italiennes. En se positionnant comme une défenseure des valeurs traditionnelles, elle a su séduire une base électorale déçue par les partis politiques classiques. En abordant des thèmes tels que la sécurité et la protection des intérêts italiens, Meloni a pu capitaliser sur les préoccupations des citoyens face à la criminalité et à l’augmentation de l’immigration.
Dès son arrivée au pouvoir, Giorgia Meloni a initié plusieurs réformes, se concentrant particulièrement sur la lutte contre les mafias italiens. Ses premières décisions ont mis l’accent sur la nécessité de renforcer les forces de l’ordre et d’améliorer la coopération entre les agences gouvernementales dans la lutte contre le crime organisé. Meloni a également évoqué l’importance d’accélérer les procédures judiciaires liées aux affaires de mafia, cherchant à créer un environnement plus efficace et dissuasif pour les groupes criminels.
Modifications des lois anti-mafias
Depuis l’arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni, plusieurs changements notables ont été apportés aux lois anti-mafias en Italie. Le gouvernement actuel a introduit des modifications qui, selon ses responsables, visent à améliorer l’efficacité de la lutte contre les organisations criminelles tout en respectant la vie privée des citoyens. Cependant, ces révisions suscitent un débat intense quant à leur impact réel sur la lutte contre les mafias.
Les nouvelles lois adoptées, qui modifient certaines dispositions des précédents règlements anti-mafias, permettent, par exemple, une plus grande flexibilité dans l’utilisation des preuves et des techniques d’enquête. Toutefois, ces changements ont également pour effet d’affaiblir certains instruments de prévention qui ont fait leurs preuves dans la lutte contre la criminalité organisée. La justification avancée par le gouvernement pour ces modifications repose sur la nécessité de s’adapter à un paysage criminel en évolution et de garantir une protection adéquate des droits individuels.
Les critiques soulignent que ces réformes pourraient potentiellement réduire l’efficacité des enquêtes criminelles, car les dispositifs en place étaient conçus pour contrer des groupes bien ancrés dans le système socioéconomique italien. En outre, les inquiétudes grandissent quant à la capacité des forces de l’ordre à mener à bien leurs missions sans les outils juridiques adéquats. Des exemples de pays s’étant également confrontés à des ajustements similaires de leurs lois révèlent que l’équilibre entre efficacité opérationnelle et protection des droits civiques est souvent difficile à maintenir.
Ainsi, alors que le gouvernement Meloni insiste sur le fait que ces réformes sont conçues pour améliorer la situation, de nombreux experts en matière de criminalité organisée mettent en garde contre les conséquences potentiellement désastreuses que de telles modifications pourraient engendrer, tant sur le plan sécuritaire que sociétal.
Impact sur le travail des journalistes
Les réformes mises en œuvre par le gouvernement de Giorgia Meloni ont eu des conséquences significatives sur le paysage médiatique en Italie, notamment en ce qui concerne la lutte contre les mafias. L’une des principales préoccupations réside dans les nouvelles lois qui régissent la liberté de la presse, lesquelles compliquent considérablement le travail des journalistes d’investigation. Ces changements législatifs sont perçus par beaucoup comme une entrave au bon fonctionnement du journalisme d’investigation, qui est essentiel pour dévoiler les activités mafieuses.
Une des mesures les plus controversées a été la restriction de l’accès aux enregistrements téléphoniques, qui servaient auparavant comme outils cruciaux pour les reportages sur la mafia. Dans un contexte où les réseaux criminels opèrent souvent dans l’ombre, l’incapacité des journalistes à accéder à ces enregistrements entrave la mise à jour d’informations précises et pertinentes. Cette situation crée un déséquilibre entre les capacités d’investigation des médias et les pratiques de la mafia, rendant les enquêtes plus difficiles et moins efficaces.
En outre, la peur des représailles d’une part des groupes mafieux et d’autre part des autorités, en raison de la nouvelle législation, a un impact psychologique sur les journalistes. Ce climat de crainte peut conduire à une autocensure, où les professionnels hésitent à aborder des sujets sensibles ou à publier des enquêtes potentiellement risquées. L’influence de ces réformes sur la liberté de la presse pourrait ainsi décourager non seulement les enquêtes journalistiques sur la mafia, mais également le discours public sur ce sujet critique.
Les effets cumulés de ces changements législatifs soulèvent des inquiétudes quant à l’intégrité du journalisme d’investigation en Italie. Les journalistes, en tant que gardiens de la démocratie, jouent un rôle essentiel dans la combat contre les mafias, et toute restriction à leur travail peut compromettre l’efficacité de la lutte contre le crime organisé.
L’abolition du délit d’abus de fonction
Depuis l’arrivée de Giorgia Meloni au pouvoir, l’abolition du délit d’abus de fonction a suscité de vives inquiétudes au sein de la société italienne. Ce changement législatif vise à modifier les dispositions qui régissent le comportement des fonctionnaires publics, en réduisant la portée du cadre pénal applicable aux abus de pouvoir. Toutefois, cette réforme pose un certain nombre de défis en matière de transparence et d’éthique dans la gouvernance locale.
La suppression de cette infraction crée un vide juridique qui peut faciliter l’essor du clientélisme et du népotisme au sein des administrations publiques. Ces pratiques, souvent corroborées par des investigations criminelles, sont fréquemment associées aux activités des mafias en Italie. En effet, la mafia tire profit de l’absence de répression contre les abus de fonction, ce qui lui permet d’installer des relations de dépendance mutuelle avec des agents publics, altérant ainsi l’intégrité des processus décisionnels.
Les effets de cette réforme sont d’ailleurs déjà perceptibles dans plusieurs régions du pays, où notamment certains élus locaux semblent se sentir renforcés dans leurs comportements contraires à l’éthique. Avec un environnement propice à la corruption, les mafias peuvent bénéficier d’une plus grande latitude pour influencer les décisions gouvernementales, ce qui compromet la lutte contre la criminalité organisée en Italie. Cette dynamique soulève des questions quant à la capacité de l’État à rétablir un climat de confiance entre les citoyens et les institutions, essentiel à une gouvernance saine.
Il est donc impératif d’analyser les implications de l’abolition du délit d’abus de fonction sur la gouvernance et les efforts de lutte contre les mafias. Le respect de la loi et de l’éthique en matière de service public doit rester un enjeu central afin d’assurer la stabilité et la sécurité au sein de la société italienne.
Révisions des lois sur les écoutes téléphoniques
Les réformes proposées par le gouvernement de Giorgia Meloni en matière de lutte contre les mafias en Italie incluent des modifications significatives concernant les écoutes téléphoniques. Ces changements visent à réduire la durée maximale de surveillance des communications, un aspect qui suscite de nombreux débats parmi les experts en criminologie et en droit pénal. Historiquement, les écoutes téléphoniques ont joué un rôle crucial dans le démantèlement de réseaux mafieux, permettant aux autorités de recueillir des preuves essentielles sans nécessiter d’intrusions physiques.
La réduction de la durée maximale de surveillance pourrait potentiellement nuire à l’efficacité des enquêtes. En effet, les organisations criminelles, notamment celles liées à la mafia, sont souvent très prudentes et peuvent changer rapidement de méthodes de communication. Cela signifie que des périodes de surveillance plus courtes pourraient limiter la capacité des enquêteurs à recueillir des informations stratégiques au sujet des opérations en cours. En conséquence, il est crucial de considérer cette révision à la lumière de ses implications sur la capacité des forces de l’ordre à lutter efficacement contre la criminalité organisée.
Le débat autour de ces révisions de loi soulève également des questions éthiques. D’un côté, il y a l’argument en faveur d’une protection accrue de la vie privée des citoyens, qui pourraient être surveillés de manière excessive et potentiellement injustifiée. D’un autre côté, il est impératif de ne pas perdre de vue l’objectif de ces écoutes, qui est de protéger la société contre des pratiques criminelles profondément ancrées. Ainsi, un équilibre doit être trouvé entre la protection des droits individuels et les nécessités de la lutte contre les mafias, maintenant plus que jamais d’actualité en Italie.
Témoigner contre la mafia : un défi croissant
Dans le contexte actuel en Italie, témoigner contre la mafia est devenu une tâche de plus en plus complexe et risquée. Les personnes prêtes à dénoncer les activités criminelles font face à une multitude de défis, allant des pressions sociales aux ramifications juridiques. Depuis l’arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni, les réformes introduites dans le système judiciaire et législatif ont suscité des inquiétudes concernant la protection des témoins. Les anciens mécanismes de soutien aux dénonciateurs, qui offraient une certaine sécurité, semblent désormais fragilisés.
Un des principaux problèmes réside dans le climat de peur qui entoure la mafia. Les témoins potentiels hésitent souvent à se manifester, craignant pour leur sécurité personnelle et celle de leurs proches. Les réformes de Meloni, qui ont été perçues comme un affaiblissement de certaines protections pour les dénonciateurs, exacerbent cette peur. Les individus qui envisagent de témoigner peuvent se sentir vulnérables, ne bénéficient pas de garanties suffisantes pour leur sécurité, rendant leur décision encore plus difficile.
De plus, l’environnement politique actuel semble minimiser l’importance de la lutte contre les organisations mafieuses. Cette situation a non seulement des implications pour la protection des témoins, mais également pour la morale publique. Si les dénonciateurs ne se sentent pas soutenus par l’État, cela pourrait conduire à une diminution de la coopération des citoyens dans la lutte contre la mafia. Cette dynamique soulève des questions préoccupantes sur la capacité de la société italienne à contrer l’influence persistante du crime organisé.
En somme, les défis auxquels sont confrontés ceux qui souhaitent témoigner contre la mafia se sont intensifiés dans le climat actuel. Les lois et réformes de Giorgia Meloni soulèvent des interrogations majeures quant à la protection des témoins et le soutien accordé aux dénonciateurs, mettant en lumière la nécessité d’une réflexion approfondie sur la lutte contre la criminalité organisée en Italie.
Réactions de la société civile et des acteurs politiques
Les réformes mises en œuvre par Giorgia Meloni ont suscité des réactions variées au sein de la société civile et parmi les partis politiques en Italie. Ce contexte politique a entraîné la formation de mouvements tant favorables qu’opposés aux nouvelles politiques de lutte contre les mafias. Les acteurs de la société civile, notamment les ONG et les groupes de défense des droits humains, ont exprimé des inquiétudes quant à l’impact de ces réformes sur les libertés civiles et les droits fondamentaux. Ils craignent que les mesures adoptées ne renforcent des pratiques discriminatoires et compromettent la protection des citoyens, en particulier des groupes les plus vulnérables.
Du côté des partis politiques, les réactions sont également nuancées. Les alliés de Meloni, notamment des partis d’extrême droite comme la Ligue du Nord, ont généralement soutenu l’approche de la Première ministre, la considérant comme un pas important dans la lutte contre le crime organisé. Ces partis affirment que des mesures strictes sont nécessaires pour restaurer la sécurité et protéger la population italienne des menaces mafieuses. En revanche, la gauche et le centre-gauche critiquent fermement ces réformes, arguant qu’elles pourraient aggraver les inégalités sociales et faciliter la stigmatisation des communautés marginalisées.
Des manifestations ont également eu lieu, rassemblant des militants, des syndicalistes et des simples citoyens qui expriment leur désaccord face à ce qu’ils perçoivent comme une dérive autoritaire. Ces mouvements sociaux soulignent l’importance de la transparence et de la responsabilité gouvernementales dans la lutte contre les mafias, en plaidant pour une approche qui privilégie le dialogue et l’inclusion plutôt que la répression. Ainsi, l’évolution des réformes de Giorgia Meloni révèle une dynamique complexe, où les opinions divergentes sur la lutte contre la mafia reflètent des visions différentes de l’Italie et de son avenir.
Conclusion : quelle perspective pour la lutte anti-mafias en Italie ?
La lutte contre les mafias en Italie est un enjeu complexe et multidimensionnel. Les réformes mises en œuvre par Giorgia Meloni visent à adapter les stratégies de combat face à l’évolution des organisations criminelles. Cependant, malgré ces initiatives, des défis persistants se dressent sur le chemin de l’efficacité de cette lutte. Les mafias, en particulier, continuent à s’adapter rapidement aux changements législatifs et aux efforts de la police, ce qui complique l’application des lois existantes.
Une des principales préoccupations reste la corruption au sein des institutions publiques, qui peut miner les efforts consacrés à la lutte anti-mafias. Le renforcement des organes de contrôle est essentiel pour garantir une transparence accrue et un système judiciaire robuste. Les réformes proposées doivent également tenir compte des spécificités régionales, car la présence de la mafia varie considérablement à travers le pays. Les régions les plus affectées nécessitent une attention particulière et des ressources adéquates pour contrer l’influence criminelle.
De plus, la sensibilisation du public et des communautés locales est cruciale. Promouvoir une culture de résistance face aux mafias peut contribuer à affaiblir leur pouvoir d’influence. Les initiatives éducatives visant à informer sur les dangers des organisations criminelles doivent être intégrées dans les efforts de lutte. La collaboration entre les différentes entités – gouvernement, organisations non gouvernementales, et citoyens – sera fondamentale pour établir une stratégie commune et efficace.
En somme, bien que les réformes de Giorgia Meloni offrent un cadre législatif potentiellement solide pour la lutte anti-mafias, leur succès dépendra de la capacité à surmonter les défis sous-jacents et à mobiliser l’ensemble de la société italienne vers un objectif commun. Un engagement renouvelé, associé à une vigilance constante, est indispensable pour bâtir un avenir libre de l’influence mafieuse en Italie.
Depuis son arrivée au pouvoir en octobre 2022, la cheffe du gouvernement italien fait adopter des lois qui viennent affaiblir l’efficience de l’État dans sa lutte contre les mafias italiennes.
En Italie, la lutte contre les groupes mafieux a toujours suivi des dynamiques cycliques. Mais à l’heure actuelle, il semble que la tendance penche du côté de la mafia.
Depuis l’arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni en 2022, certains dispositifs anti-mafias établis depuis les années 1990 ont en effet été remis en cause, au nom de «l’efficacité» et du respect de la vie privée, explique dans The Conversation Felia Allum, professeure de criminalité organisée comparée et de corruption à Université de Bath, au Royaume-Uni. Selon elle, il est clair que la mafia italienne bénéficie désormais de certaines décisions prises par la cheffe du gouvernement au cours des deux dernières années.
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L’accession au pouvoir de Giorgia Meloni s’est accompagnée de plusieurs lois visant à encadrer la liberté de la presse, ce qui est largement perçu comme une attaque fondamentale contre la liberté d’informer. Que cela soit conscient ou non, ces démarches entravent la capacité des journalistes à enquêter sur la mafia et son rôle dans la société italienne. Auparavant, les journalistes pouvaient utiliser l’ensemble des enregistrements téléphoniques dont ils disposaient pour mener à bien leurs enquêtes. Dorénavant, ils ne pourront mobiliser que les éléments exploités par les juges d’instruction lors des enquêtes préliminaires.
Le gouvernement italien est également revenu sur le délit d’abus de fonction, qui permettait jusqu’alors d’encadrer le rôle des administrateurs locaux. L’abolition de ce délit renforce la capacité des fonctionnaires et autres agents locaux à recourir au clientélisme et au népotisme, des pratiques intrinsèquement liées au crime organisé et aux systèmes mafieux.
Témoigner contre la mafia, une décision rendue difficile
En outre, Giorgia Meloni et ses alliés ambitionnent d’encadrer davantage les écoutes téléphoniques privées. Bien que ce sujet soit tabou dans de nombreux pays, cette pratique a largement fait ses preuves dans les années 1990 en Italie pour démanteler les réseaux mafieux les plus puissants du pays. La nouvelle loi, actuellement en cours d’examen au Parlement, propose de limiter à 45 jours la surveillance des appels d’un suspect. Bien que la loi vise les personnes suspectées de vouloir commettre un acte terroriste ou d’appartenir à un réseau mafieux, elle omet de mentionner que la mafia italienne s’appuie considérablement sur des membres de la société civile pour blanchir ses activités (avocats, commerçants, etc.).

« Le peuple palestinien n’existe pas ! » (Bezalel Smotrich)
« Nous encouragerons l’émigration de centaines de milliers de Palestiniens de Gaza. » (Itamar Ben Gvir)
« Nous combattons des animaux humains. » (Yoav Gallant)
On le présente comme un individu froid, déterminé, et surtout indifférent à la vie humaine, qu’elle soit israélienne ou palestinienne : Yahia Sinouar, le chef des forces du Hamas de Gaza, aurait personnellement supervisé la planification et la mise en œuvre coordonnée des attaques de la résistance palestinienne perpétrées le 7 octobre sur le territoire israélien. On connaît le tragique bilan de cette journée d’horreur : outre des milliers de blessés, 1200 Israéliens, majoritairement des civils, ont été sauvagement assassinés ce jour-là dans les villages proches de la frontière qui sépare Israël du territoire gazaoui, ou sont décédés les jours suivants ; et 250 autres ont été enlevés par les commandos armés du Hamas et des groupes djihadistes associés à ces raids criminels afin de servir d’otages pour faire pression sur le gouvernement israélien.
Ces attaques terroristes ont bien évidemment été une conséquence directe de la ghettoïsation de la bande de Gaza, imposée de manière drastique par les Israéliens depuis 2005. Enfermés de fait dans ce que l’on a coutume de nommer, à juste titre, une « prison à ciel ouvert », 2,1 millions de Gazaouis ont été contraints – sur un territoire sous blocus de 360 km², à peine plus grand que le département de l’Essonne ! – de vivre dans des conditions de grande précarité, voire d’indigence pour les plus démunis. Au pouvoir depuis sa victoire aux législatives de 2006, le Hamas n’est jamais retourné devant les urnes et a tout fait pour faire monter dans la bande de Gaza le sentiment de haine des Juifs en vue de recruter des combattants et d’agir le moment venu dans l’espoir d’induire au plan régional un processus d’éradication de l’état hébreu.
Ce moment est venu en cette terrible journée du 7 octobre 2023. Il s’est traduit par un déferlement de violence atroce dans la manière dont il a été commis, notamment aux dépens des jeunes rassemblés à l’occasion d’une rave-party festive ou de kibboutzim paradoxalement plutôt ouverts à une cohabitation apaisée avec leurs voisins palestiniens. Comme l’on pouvait s’y attendre, ces abominables tueries et les prises en otage de citoyens israéliens ont engendré dans l’état hébreu une très virulente réaction. Le moment de sidération passé, cela s’est traduit, dans la majeure partie de l’opinion publique, par une forte hausse du sentiment de haine des Palestiniens, exacerbée par les extrémistes de tous bords, à commencer par les membres du gouvernement issus des rangs suprémacistes et partisans de facto d’une épuration ethnique.
C’est dans ce contexte qu’a été mise en œuvre la riposte de l’armée israélienne, officiellement axée sur un double objectif annoncé par Netanyahou : la libération des otages et la destruction du Hamas. En 6 mois, les actions militaires, prétendument ciblées sur l’élimination des seuls activistes, se sont traduites par un nombre hallucinant de victimes du côté palestinien : au moins 33 000 morts à ce jour (dont près de la moitié d’enfants !), et plus de 75 000 Gazaouis blessés, dont des milliers resteront handicapés à vie, à l’image de ces enfants amputés dont Tsahal a transformé les rêves en cauchemars tragiques. Sans oublier les destructions : près de 60 % du bâti de la bande de Gaza – habitations, hôpitaux, écoles, commerces, ateliers et entrepôts – a été gravement endommagé ou totalement détruit. En de nombreux lieux ne subsistent que des champs de ruines.
Une fuite en avant criminelle
Commis en partie sans intervention humaine par le logiciel d’Intelligence Artificielle Lavender, ces effroyables massacres, ces terrifiantes destructions sont loin d’avoir permis à Netanyahou d’atteindre les objectifs qu’il avait fixés. Certes, des milliers de combattants du Hamas ont été « éliminés » sous les bombes et les tirs israéliens, mais 134 otages sont encore détenus à Gaza, et plusieurs cadres du Hamas, dont Sinouar, sont encore en vie. D’où la nécessité, selon Netanyahou, de frapper Rafah, seule ville du territoire encore à peu près épargnée par les frappes israéliennes. Au risque de massacrer des milliers d’autres Palestiniens dans un réduit où plus de la moitié des Gazaouis a dû se réfugier après que l’armée israélienne ait semé la terreur et la désolation presque partout ailleurs, notamment à Jabaliya, Gaza ville, Deir-al-Balah et Khan Younès.
Face à cette menace, la communauté internationale élève la voix ici et là pour condamner ce qu’il faut bien nommer les dérives génocidaires de l’exécutif israélien tant les actions militaires sont disproportionnées et frappent aveuglément les populations civiles. À cet égard, l’Irlande a annoncé son intention d’intervenir en soutien* de l’Afrique du Sud dans le cadre de la procédure pour génocide intentée auprès de la Cour Internationale de Justice (CIJ). De nombreuses autres nations, y compris au sein de l’Union Européenne, exigent quant à elles un cessez-le-feu immédiat. Mais de tout cela « Bibi » n’a cure : il est clairement déterminé à poursuivre sa fuite en avant criminelle. Et les réserves de plus en plus marquées de l’exécutif américain n’y changeront rien. Netanyahou sait que ce sont des postures électoralistes : l’aide logistique étasunienne sera maintenue !
En réalité, les incertitudes qui pèsent sur le conflit en cours servent les intérêts personnels du Premier ministre israélien car elles retardent l’issue de cette guerre odieusement asymétrique. Une issue qui entraînera l’ouverture immédiate d’une enquête sur les graves carences du renseignement de l’état hébreu en amont des attaques du 7 octobre et, tout aussi grave, l’incurie de son exécutif malgré les avertissements reçus. Avec, pour conséquences prévisibles, la mise en cause de Netanyahou et l’organisation d’élections législatives anticipées. Maintenir un état de guerre offre donc de facto un sursis à Netanyahou. Et les faucons qui l’entourent – notamment Ben-Gvir et Smotrich – soufflent sur les braises dans l’espoir de mener à bien la mise en œuvre, par les bombardements et la famine, d’un départ massif des Gazaouis, révélateur de leur volonté génocidaire.
Aussi terrible soit-il, le sort de la population de Gaza ne doit pas faire oublier ce qu’il se passe en Cisjordanie. Non seulement Netanyahou n’a rien fait pour stopper l’insidieuse colonisation des territoires palestiniens, mais il l’a constamment encouragée. Et son alliance politique avec les partis religieux suprémacistes s’est traduite depuis le 7 octobre par une recrudescence des spoliations, accompagnée – le plus souvent avec la complicité de militaires israéliens – de nombreux meurtres de Palestiniens résolus à défendre leurs biens. En 6 mois, plusieurs centaines d’entre eux sont morts sous les balles israéliennes sans que l’on s’en émeuve outre mesure, l’attention étant braquée sur les atrocités de Gaza. « Ce que les colons sont en train de faire, c’est un nettoyage ethnique », affirmait récemment Gérard Araud, ancien ambassadeur de France en Israël. Il avait raison, hélas !
De l’épuration ethnique en cours à bas bruit en Cisjordanie aux dérives génocidaires commises dans la bande de Gaza, c’est de crimes que Netanyahou se rend coupable aux yeux du monde. Il devra tôt ou tard en rendre compte !
* Outre le soutien apporté à l’Afrique du Sud, l’Irlande a annoncé son intention de reconnaître officiellement la Palestine. La Belgique, l’Espagne, Malte et la Slovénie devraient suivre et rejoindre ainsi les 9 pays de l’Est membres de l’UE qui ont, d’ores et déjà, reconnu l’état palestinien. La France reste malheureusement muette à ce sujet !


Après un baccalauréat économique et social (ES) obtenu avec la mention très bien14, il étudie en licence de géographie à l’université Paris-Sorbonne17. Il milite à l’Union nationale inter-universitaire (UNI), dont il dit être parti au bout de quelques mois18.
Il arrête ses études sans obtenir de diplôme, indiquant préférer se consacrer à la politique1
































![En solidarité avec les athlètes et le peuple palestinien, En réponse à l’appel de plus de 300 équipes sportives palestiniennes qui demandent d’exclure Israël des Jeux olympiques en raison de son génocide contre les Palestinien·ne·s de Gaza et de son régime d’apartheid: NE RESTONS PAS LES BRAS CROISES ! Exigeons qu’Israël soit exclu des Jeux Olympiques 2024 ! Rappelons à la commission exécutive du Comité International Olympique qu’il permet à Israël d’utiliser les Jeux Olympiques pour blanchir par le sport son génocide à Gaza et son régime d’apartheid contre les Palestinien·ne·s partout dans le monde. Le président du CIO, Monsieur Thomas Bach, lors de la séance de préparation des JO 2024 déclarait : « Ce seront des Jeux plus jeunes, plus urbains, plus inclusifs, plus responsables. (…) ». Mais dans ce cas là est-ce vraiment responsable de ne pas prendre de sanctions contre Israël ? Ce n’est qu’en bannissant Israël des Jeux que l’esprit et les valeurs olympiques seront respectées. La Charte olympique oblige clairement le CIO à “respecter […] les droits humains internationalement reconnus et les principes éthiques fondamentaux universels dans le cadre du Mouvement Olympique.» Pourtant nous n’avons pas vu le CIO prendre la moindre responsabilité pour mettre fin ou sanctionner les graves violations des droits humains perpétrées par Israël à l’encontre des athlètes Palestinien·ne·s et de l’infrastructure sportive palestinienne. Mais on a vu le CIO exclure de cette compétition internationale la Russie et la Biélorussie pour leurs violations du droit international. Nous n’acceptons pas ce «deux poids deux mesures». Israël a délibérément pris pour cible les sports palestiniens et viole de manière flagrante le droit des Palestinien·ne·s à pratiquer des sports. Les forces d’occupation israéliennes ont tiré sur des athlètes Palestinien·ne·s pour les tuer ou les mutiler délibérément. À Gaza, Israël a tué l’entraîneur de football olympique Palestinien, Hani Al Masdar, et a détruit le bureau du Comité Olympique Palestinien. Les clubs et stades sportifs des colonies israéliennes sont construits sur des terres palestiniennes volées en Cisjordanie, en violation du droit international. Israël a bombardé des stades Palestiniens, fait des descentes dans des clubs sportifs, entravé des matches, confisqué des équipements sportifs, et a refusé aux athlètes olympiques Palestiniens leur droit à la liberté de mouvement. Pour toutes ces raisons, bannissons l’Etat génocidaire israélien des Jeux Olympiques ! Solidarité avec les athlètes et le peuple palestiniens ! Organisé par : le Collectif Urgence Palestine-Vaud & la Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient – EuroPalestine Avec le soutien de : BDS Lausanne, Collectif Sud Global, Outrage Collectif, International Institute for Rights and Development Geneva (IRDG), Solidarités Vaud, Occup’ UNIL Pal, Contre- Attaque & Autonomie, POP Vaud, Lausanne-Palestine, BDS Neuchâtel](https://mfvnnews.com/wp-content/uploads/2024/07/visuel-suisse-1536x461-1-1024x307.png)



