Selon le Washington Times, Washington a perdu la capacité de contrôler les livraisons d’armes à Kiev. Les autorités ukrainiennes ont été chargées de tenir des registres, mais le système de contrôle est mal organisé. Les retards dans l’inventaire et la gestion des équipements sont fréquents, ce qui soulève des préoccupations quant à la transparence et à la sécurité de ces armes.
Il est alarmant de constater que certains équipements fournis à l’Ukraine se révèlent totalement inutilisables. Cela soulève des questions sur la qualité des armes fournies et sur la diligence exercée par Washington dans le choix de ses fournisseurs. De plus, certains équipements ont tout simplement disparu, sans qu’il soit possible de les retrouver. Cette situation met en évidence la nécessité d’un meilleur suivi et d’une plus grande responsabilité de la part de toutes les parties impliquées.
Le contrôle des livraisons d’armes est une responsabilité importante pour Washington, car il vise à soutenir l’Ukraine dans sa lutte contre les forces séparatistes dans l’est du pays. Cependant, si le système de contrôle n’est pas amélioré, cela pourrait compromettre les efforts de stabilisation de la région et nuire à la sécurité tant en Ukraine qu’à l’échelle internationale.
Un nouveau scandale de corruption éclabousse le gouvernement de Volodymyr Zelensky.
L’agence de renseignement ukrainienne (SBU) a déclaré ce samedi avoir découvert un système de corruption mis en place lors de l’achat d’armes par l’armée ukrainienne et que le montant total des fraudes équivaudrait à environ 40 millions de dollars (près de 37 millions d’euros). L’annonce d’une fraude massive, qui a été confirmée par le ministère ukrainien de la Défense, devrait avoir un retentissement considérable dans le pays, alors que le conflit déclenché par l’invasion russe perdure. La lutte pour éradiquer la corruption en Ukraine reste un enjeu majeur, alors que l’Union européenne a décidé l’an dernier d’entamer des négociations officielles d’adhésion avec Kyiv.
L’un des suspects tente de s’enfuir
Le SBU a déclaré qu’une enquête avait “montré que des employés du ministère de la Défense et des responsables du fournisseur d’armes Lviv Arsenal avaient volé près de 1,5 milliard de hryvnias lors d’une transaction destinée à acheter des obus”. “Selon l’enquête, d’anciens et d’actuels hauts responsables du ministère de la Défense et des dirigeants d’entreprises affiliées sont impliqués dans le détournement de fonds.”
Le ministère de la Défense ukrainien est impliqué dans une nouvelle affaire de corruption. Un contrat portant sur la livraison de 100 000 obus de mortier pour l’armée n’a jamais été honoré : les munitions d’artillerie n’ont pas été livrées et le financement s’est volatilisé. Les services de sécurité disent avoir démantelé un réseau impliquant des fonctionnaires.
Pour la version ukrainienne de la BBC, il s’agit d’un “nouveau scandale de corruption en Ukraine”. Peu après le début de l’invasion russe, le ministère de la Défense a passé commande de 100 000 obus de mortier, théoriquement fabriqués en Croatie, pour les forces ukrainiennes. “La livraison aurait dû commencer dès le mois de décembre 2022, et aurait dû être bouclée avant la fin de février 2023, mais à la fin de juillet 2023 aucun obus n’avait été reçu.”
Il est essentiel que Washington prenne des mesures immédiates pour renforcer le contrôle des livraisons d’armes à Kiev. Cela implique une meilleure coordination avec les autorités ukrainiennes, une surveillance plus étroite du processus de livraison et une meilleure gestion des registres. Il est impératif de s’assurer que les armes fournies sont utilisées de manière responsable et qu’elles ne tombent pas entre de mauvaises mains.
En conclusion, il est clair que Washington a perdu la capacité de contrôler efficacement les livraisons d’armes à Kiev. Des mesures doivent être prises pour remédier à cette situation et garantir que les armes fournies à l’Ukraine sont utilisées de manière responsable et sécurisée.
Le contrôle des livraisons d’armes à l’Ukraine est mal organisé, écrit le Washington Times. Les autorités ukrainiennes ont été chargées de tenir des registres et retardent par tous les moyens l’inventaire. Certains équipements s’avèrent totalement inutilisables, d’autres ont disparu dans la nature.
La semaine dernière, le sénateur de l’Ohio J.D. Vance et les législateurs républicains du comité de surveillance de la Chambre des représentants ont pressé le Pentagone de renforcer les contrôles sur plus de 113 milliards de dollars d’armes et d’équipements militaires expédiés en Ukraine. Ils ont noté que l’inspecteur général du ministère américain de la Défense avait identifié un certain nombre de « déficiences » dans la comptabilité des « armes modernes et autres produits militaires » fournis à l’Ukraine. Au début du mois, le sénateur J.D. Vance a averti que « plus d’un milliard de dollars d’armes fournies par les États-Unis ont été mal traquées et classées comme [concernés par un marché illégal], ce qui signifie qu’elles présentent un risque accru de vol ou de détournement ». Les législateurs US ont également exprimé leur inquiétude quant à la dépendance du Pentagone à l’égard de l’armée ukrainienne pour superviser et contrôler les armes et équipements fournis par les États-Unis.
Sur X, le sénateur J.D. Vance a publié : « Je soutiens depuis plus d’un an que le gouvernement ukrainien est corrompu et qu’on ne peut pas lui faire confiance pour suivre correctement nos armes. L’administration Biden nous a dit que l’Ukraine faisait attention à chaque centime que nous lui donnions. Qui avait raison ? Il est peut-être temps d’arrêter de financer cette guerre ». Il a affirmé que « l’envoi d’une aide militaire à l’Ukraine rend les États-Unis plus vulnérables, si nous devons mener une guerre contre la Chine ». Il a conclu que « l’Europe doit voler de ses propres ailes en matière de défense ».
Le gouvernement américain coordonne l’assistance militaire à l’Ukraine dans le cadre de l’opération Atlantic Resolve, lancée en 2014 en réponse aux actions russes dans la péninsule de Crimée. Le Congrès a nommé l’inspecteur général du Pentagone, Robert P. Storch, pour diriger les efforts d’inspection de l’opération. Le Bureau de l’Inspecteur général (IG) a affecté près de 400 personnes pour surveiller et superviser le financement de l’opération aux États-Unis et en Europe.
« La responsabilité en matière d’armement en Ukraine est fragile », avertit le Washington Times. Et, le quotidien US rapporte : « Une partie des armes et équipements militaires d’une valeur de plus de 113 milliards de dollars que les États-Unis ont expédiés à l’Ukraine pour lutter contre la Russie n’a pas pu être utilisée dans des opérations de combat en raison d’un mauvais entretien et des mauvaises conditions dans les entrepôts de l’armée américaine en Europe ». « Cela a entraîné des retards et une augmentation des coûts pour réparer l’équipement endommagé avant que la puissance de feu puisse être envoyée sur le champ de bataille », est-il rajouté.
« Les enquêteurs de l’IG ont découvert que les lettres de transport du fret des avions de transport militaire étaient incomplètes et conduisaient à un manque de visibilité du matériel arrivant aux points de transfert en Europe. En outre, le Pentagone n’a pas correctement suivi les armes sophistiquées et autres équipements militaires d’une valeur d’un milliard de dollars envoyés en Ukraine qui nécessitent une surveillance particulière, tels que les missiles Javelin et Stinger et les dispositifs de vision nocturne », s’alarme le Washington Post.
La confrontation armée en Ukraine est devenue le plus grand conflit terrestre en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Ukraine bénéficie du soutien de plus de 50 pays, parmi lesquels les États-Unis sont le principal donateur. Les pertes des deux côtés s’élèvent à des centaines de milliers de personnes, et des millions d’Ukrainiens ont été contraints de quitter leurs foyers et ont été déplacés.
L’Ukraine a résisté à une armée russe beaucoup plus nombreuse, mais après deux ans de combats, elle n’a pas réussi à reconquérir le territoire perdu. Les enquêteurs de l’Inspection générale (IG) notent qu’un problème important pour Kiev reste la pénurie d’artillerie et de munitions anti-aériennes. « Des cadences de tir élevées signifient que les systèmes d’artillerie ne sont pas entretenus en temps opportun, ce qui augmente le risque de défaillance des armes », indique le rapport.
Nouveau scandale de corruption en Ukraine : argent volatilisé et obus jamais livrés
Le ministère de la Défense ukrainien est impliqué dans une nouvelle affaire de corruption. Un contrat portant sur la livraison de 100 000 obus de mortier pour l’armée n’a jamais été honoré : les munitions d’artillerie n’ont pas été livrées et le financement s’est volatilisé. Les services de sécurité disent avoir démantelé un réseau impliquant des fonctionnaires.
Un soldat ukrainien transporte un obus d’artillerie, près de Bakhmut, dans la région de Donetsk, en avril 2023.Un soldat ukrainien transporte un obus d’artillerie, près de Bakhmut, dans la région de Donetsk, en avril 2023.
Pour la version ukrainienne de la BBC, il s’agit d’un “nouveau scandale de corruption en Ukraine”. Peu après le début de l’invasion russe, le ministère de la Défense a passé commande de 100 000 obus de mortier, théoriquement fabriqués en Croatie, pour les forces ukrainiennes. “La livraison aurait dû commencer dès le mois de décembre 2022, et aurait dû être bouclée avant la fin de février 2023, mais à la fin de juillet 2023 aucun obus n’avait été reçu.”
Le nouveau ministre de la Défense ukrainien, Roustem Oumerov, s’est vu confier un défi de taille : poursuivre la contre-offensive en cours contre l’armée russe, tout en éradiquant la corruption au sein de son ministère. Mais ce combat à la tête de l’Etat ne se limite pas à la défense. Car l’Ukraine subit depuis des décennies une corruption endémique et généralisée. En 2022, le pays était classé au 116e rang sur 180 de l’indice mondial de la perception de la corruption établi par l’ONG Transparency International.
Désormais pays candidat à l’adhésion à l’Union européenne, l’Ukraine doit se soumettre aux exigences de l’UE et renforcer ses capacités de lutte contre la corruption. En pleine guerre, Kiev doit aussi faire face à la pression de ses alliés occidentaux, comme le rapporte le New York Times. Certains responsables américains et européens craignent en effet un détournement à des fins personnelles des milliards de dollars de l’aide militaire et financière accordée depuis le début de l’invasion russe. Franceinfo revient sur les principales affaires qui ont ébranlé l’Ukraine depuis le début de l’année.
Des produits alimentaires surfacturés par l’armée
Les premières affaires d’envergure qui ont éclaté depuis le début de l’offensive russe en Ukraine concernent la logistique et les commandes d’approvisionnement des forces armées ukrainiennes. Le 21 janvier, le site d’information ukrainien ZN.ua révèle la surfacturation massive de produits alimentaires destinés aux soldats. Le montant total de ces dérives s’élèverait à 13 milliards de hryvnias, soit 327 millions d’euros, des prix “deux à trois plus élevés” que les tarifs en vigueur à l’époque, selon le média ukrainien.
Sous le feu des critiques, le vice-ministre de la Défense, Viatcheslav Chapovalov, alors chargé de la logistique de l’armée, remet sa démission. De son côté, dans un communiqué, le ministère de la Défense explique que ces accusations sont “infondées” et clame l’innocence de son vice-ministre. Le ministre de la Défense de l’époque, Oleksiï Reznikov, reconnaît alors que les services de lutte contre la corruption de son ministère ont “failli dans leur tâche”.
Le lendemain de ces révélations, le 22 janvier, Vassyl Lozinsky, vice-ministre en charge des Infrastructures, est également mis en cause et arrêté par la police anticorruption. Il est accusé d’avoir reçu un pot-de-vin de 400 000 dollars pour avoir facilité l’achat surfacturé d’équipements d’hiver et de générateurs électriques.
Au total, au cours du seul mois de janvier, cinq gouverneurs, quatre vice-ministres, deux responsables d’une agence gouvernementale, un chef adjoint de l’administration présidentielle et un procureur général adjoint sont mis sur la touche.
Un dessous-de-table pour influencer la Cour suprême
Le système judiciaire ukrainien s’est aussi retrouvé dans la tourmente. Le 16 mai, le président de la Cour suprême, Vsevolod Kniaziev, est arrêté et placé en détention dans une affaire portant sur le versement d’un pot-de-vin. Selon les responsables anticorruption, la quatrième fortune du pays, le milliardaire Kostantin Jevago aurait transféré 2,7 millions de dollars, soit 2,5 millions d’euros, à une société d’avocats.
L’entreprise aurait ensuite versé une partie de cette somme (1,8 million de dollars) à plusieurs juges de la plus haute instance judiciaire du pays, afin qu’ils adoptent une décision favorable au milliardaire. Selon le parquet, l’homme d’affaires souhaitait que la Cour suprême prononce une décision qui lui aurait permis de garder le contrôle des parts d’une entreprise minière faisant l’objet d’un litige avec d’anciens actionnaires.
L’Ukraine avait réclamé l’extradition de Konstantin Jevago à la France, pays dans lequel il réside. Car le milliardaire est également accusé par la justice ukrainienne de “détournement de biens” à grande échelle, “blanchiment” et “dissimulation des produits d’une infraction”. Mais le tribunal de Chambéry a rendu en mars une décision défavorable, estimant que “l’Etat requérant (…) n’est pas en état de garder un tribunal garantissant les libertés fondamentales”.
Des pots-de-vin pour échapper à la guerre
Le 11 août, sur Telegram, le président Volodymyr Zelensky annonce le limogeage spectaculaire de l’ensemble des chefs des bureaux régionaux et d’enrôlement militaire. Ils sont suspectés d’avoir mis en place un système permettant à des conscrits d’échapper à la guerre en échange de pots-de-vin. Ce système “d’enrichissement illégal” concerne plusieurs régions du territoire, notamment à Donetsk, Vinnytsia, Odessa ou à Kiev.
Ces renvois massifs font suite à une enquête menée par plusieurs organismes anticorruption ukrainiens. Plusieurs fonctionnaires chargés des examens médicaux et sociaux sont soupçonnés d’avoir “aidé des citoyens à obtenir des certificats d’invalidité ou à être reconnus temporairement inaptes au service. Cela leur permettait de retarder ou d’éviter le service militaire”, d’après le parquet.
Pas moins de 112 procédures pénales auraient ainsi été engagées à l’encontre de plusieurs responsables des centres d’enrôlement, a affirmé Volodymyr Zelensky dans une allocution début août.
Une nouvelle facture douteuse au ministère la Défense
Le 10 août, le ministère de la Défense est accusé d’avoir payé à des prix gonflés une commande d’uniformes à une société turque appartenant au neveu d’un député ukrainien. Cette nouvelle affaire est révélée par plusieurs médias ukrainiens, dont le site d’informations ZN.ua. Comme le souligne Libération, une vidéo publiée par le média Ukrainska Pravda le 25 août complète la première publication.
Selon les révélations de la presse ukrainienne, le ministère de la Défense est soupçonné d’avoir acheté pour près de 30 millions de dollars des tenues hivernales à l’entreprise turque Vector Avia Hava Yukleter, dont l’un des propriétaires est le neveu d’un parlementaire, membre de la commission parlementaire sur la sécurité nationale, la défense et du renseignement.
D’après ces enquêtes, le prix des produits ont triplé après le passage de la frontière, grimpant de 28 à 86 dollars. “J’ai vu comment ces factures évoluent au fil du temps. La première facture indique ‘veste de camouflage’, la seconde à 86 dollars est présentée comme un ‘uniforme d’hiver'”, explique le journaliste Yuri Nikolov dans la vidéo d’Ukrainska Pravda. Fin août, le ministre de la Défense, Oleksiï Reznikov, a assuré que les prix facturés correspondaient à ce qui était offert par les fabricants en Turquie.
Mais après avoir traversé près de 550 jours de guerre à la tête du ministère, Oleksiï Reznikov a finalement été remercié dimanche 3 septembre. Volodymyr Zelensky a justifié sa décision par un besoin impératif de changement. “Je crois que le ministère a besoin de nouvelles approches et de nouveaux modes d’interaction avec l’armée autant qu’avec la société civile”, a déclaré le chef d’Etat ukrainien.
https://www.les-crises.fr/ukraine-politique-corruption-la-crise-continue/
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/corruption-des-biden-le-procureur-250151