Les manifestations en Jordanie contre le traité de paix avec Israël
Depuis quelques jours, des milliers de Jordaniens se sont rassemblés près de l’ambassade israélienne à Amman pour demander la fin du traité de paix qui lie les deux pays. En Jordanie, où près de 60% de la population est d’origine palestinienne, ces manifestations prennent de l’ampleur.
Le 31 mars, une foule nombreuse s’est réunie dans la banlieue de Rabieh, où se trouve l’ambassade d’Israël. Outre les appels à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, les manifestants exigent la rupture du traité de paix avec Israël, signé en 1994. Ce traité avait permis la normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays dans le cadre de l’accord de Wadi Araba.
Les manifestants expriment leur mécontentement en scandant des slogans tels que “Wadi Araba n’est pas la paix, c’est la capitulation”. Ils dénoncent également les États-Unis et Israël, en criant “Mort à Israël”. Certains manifestants réclament également la fin des relations commerciales bilatérales, notamment en ce qui concerne les exportations de légumes. Des pancartes portant l’inscription “Le peuple est contre la normalisation” sont brandies.
Ces manifestations se multiplient depuis le début du Ramadan et témoignent du mécontentement de nombreux Jordaniens vis-à-vis du traité de paix avec Israël. La situation reste tendue et les autorités jordaniennes doivent faire face à une mobilisation populaire croissante.
Depuis plusieurs jours, des milliers de Jordaniens se rassemblent non loin de l’ambassade israélienne à Amman. Les manifestants exigent la fin du traité de paix liant les deux pays. En Jordanie, près de 60% de la population est palestinienne. Le 31 mars, des milliers de Jordaniens se sont rassemblés dans la banlieue de Rabieh, où se trouve l’ambassade d’Israël. Outre les appels au cessez-le-feu dans la bande de Gaza, les manifestants exigeaient la rupture du traité de paix avec l’Etat hébreu datant de 1994. Les deux pays avaient en effet normalisé leurs relations diplomatiques dans le cadre de l’accord de Wadi Araba. D’ailleurs, plusieurs manifestants scandaient «Wadi Araba n’est pas la paix, Wadi Araba, c’est la capitulation». Ces manifestations devant la représentation israélienne se multiplient depuis le début du Ramadan. «Mort à Israël» Selon des images rapportées par le média Al-Mayadeen, les manifestants ont entonné des slogans hostiles aux Etats-Unis et à Israël, criant «mort à Israël». D’autres exigeaient la fin des relations commerciales bilatérales notamment les exportations de légumes, tout en étant munis de pancarte «le peuple est contre la normalisation». Les manifestations ont notamment rassemblé selon Al-Mayadeen des étudiants, des avocats, des médecins et des activistes politiques. Un article d’Al-Jazeera nous apprend que plusieurs Jordaniens ont été arrêtés par les forces de l’ordre. La Jordanie est particulièrement touchée par les manifestations en raison du poids important de la communauté palestinienne au sein de sa population. Depuis la guerre israélo-arabe de 1948 et après l’échec de la guerre des Six jours en 1967, les Palestiniens représentent près de 60% de la population jordanienne. Plus de treize camps de réfugiés sont installés dans l’ensemble du territoire du royaume hachémite. Le nombre de Palestiniens enregistrés comme réfugiés dans les camps en Jordanie est estimé à environ 2,2 millions, selon les chiffres de l’UNRWA pour l’année 2023, rapporte un article d’Orient XXI. Le pouvoir jordanien est de fait critiqué par une partie de sa population qui le juge trop timoré sur la question palestinienne. Le roi Abdallah II appelle pourtant au cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza et participe au largage de colis humanitaire dans l’enclave gazaouie. Selon un article de Reuters datant du 16 janvier, malgré la guerre le Premier ministre jordanien a insisté sur le fait que les relations bilatérales avec l’Etat hébreu demeuraient stratégiques.