Statistiques des organisations humanitaires : Crise alimentaire touchant 2,4 millions de Palestiniens dans la bande de Gaza

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A boy reacts as Palestinians wait to receive food amid shortages of food supplies, amid the ongoing conflict between Israel and the Palestinian Islamist group Hamas, in Rafah in the southern Gaza Strip January 17, 2024. REUTERS/Mohammed Salem TPX IMAGES OF THE DAY
A boy reacts as Palestinians wait to receive food amid shortages of food supplies, amid the ongoing conflict between Israel and the Palestinian Islamist group Hamas, in Rafah in the southern Gaza Strip January 17, 2024. REUTERS/Mohammed Salem TPX IMAGES OF THE DAY

La bande de Gaza, territoire densément peuplé situé entre Israël et l’Égypte, est confrontée à une crise alimentaire alarmante. Selon les statistiques récentes des organisations humanitaires, environ 2,4 millions de Palestiniens vivent dans des conditions précaires, incapables de subvenir à leurs besoins alimentaires de base.

La situation dans la bande de Gaza est exacerbée par plusieurs facteurs, notamment le blocus israélien qui limite les importations et les exportations, ainsi que les restrictions sur les déplacements des personnes et des biens. Ces mesures ont un impact dévastateur sur l’économie locale, rendant difficile l’accès à la nourriture pour de nombreux habitants.

Les conséquences de cette crise alimentaire sont particulièrement graves pour les enfants et les personnes vulnérables. La malnutrition infantile est en augmentation et de nombreux habitants dépendent désormais de l’aide humanitaire pour survivre. Les organisations humanitaires travaillent sans relâche pour fournir une assistance alimentaire d’urgence à ceux qui en ont le plus besoin.

Il est essentiel que la communauté internationale se mobilise pour soutenir les efforts des organisations humanitaires dans la bande de Gaza. Des fonds supplémentaires sont nécessaires pour fournir une aide alimentaire adéquate et durable, ainsi que pour promouvoir le développement économique et l’autosuffisance de la population locale.

En conclusion, les statistiques alarmantes des organisations humanitaires révèlent une crise alimentaire préoccupante dans la bande de Gaza, touchant 2,4 millions de Palestiniens. Il est impératif que des mesures soient prises pour remédier à cette situation et assurer un accès équitable à la nourriture pour tous les habitants de la région.

La hausse des taux de malnutrition dans la bande de Gaza menace la vie des enfants

La situation est particulièrement préoccupante dans le nord, où un enfant de moins de 2 ans sur six

La bande de Gaza est en proie à une forte augmentation des taux de malnutrition chez les enfants et chez les femmes enceintes et allaitantes, laquelle menace gravement leur santé, selon une nouvelle analyse détaillée publiée par le cluster mondial Nutrition.

Alors que le conflit dans la bande de Gaza entre dans sa 20e semaine, les denrées alimentaires et l’eau potable sont devenues extrêmement rares et les maladies se multiplient, une situation qui compromet la nutrition et l’immunité des femmes et des enfants et, de fait, entraîne une recrudescence de la malnutrition aiguë.

Le rapport, intitulé Analyse de la vulnérabilité et de la situation nutritionnelles à Gaza (en anglais), révèle que la situation est particulièrement préoccupante dans le nord de la bande de Gaza, qui est quasiment privé de toute aide depuis des semaines. Les examens nutritionnels effectués dans les abris et les centres de santé dans le nord du territoire ont révélé que 15,6 % des enfants de moins de 2 ans, soit 1 sur 6, souffrent de malnutrition aiguë. Parmi eux, près de 3 % sont victimes d’émaciation sévère, la forme de malnutrition la plus mortelle, laquelle expose les jeunes enfants à un risque élevé de complications médicales et de décès s’ils ne reçoivent pas un traitement d’urgence. Les données ayant été recueillies en janvier, la situation est probablement encore plus grave aujourd’hui.

Des dépistages nutritionnels similaires conduits à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où l’aide a été plus disponible, ont révélé que 5 % des enfants de moins de 2 ans souffraient de malnutrition aiguë. Ces conclusions, qui prouvent clairement que l’accès à l’aide humanitaire est nécessaire et qu’il peut contribuer à éviter les pires conséquences, viennent étayer les appels lancés par divers organismes à protéger Rafah de la menace d’une intensification des opérations militaires.

« La bande de Gaza est sur le point d’assister à une explosion des décès évitables d’enfants, alors que ceux-ci ont déjà atteint un niveau insupportable », déclare Ted Chaiban, Directeur général adjoint de l’UNICEF en charge  de l’action humanitaire et des opérations d’approvisionnement. « Nous alertons depuis des semaines sur le fait que la bande de Gaza est au bord d’une crise nutritionnelle. Si le conflit ne s’arrête pas maintenant, la situation nutritionnelle des enfants continuera à s’aggraver et entraînera des décès évitables ou des problèmes de santé qui auront des conséquences tout au long de la vie de ces enfants mais aussi potentiellement pour les générations à venir. »

Avant les hostilités des derniers mois, les cas d’émaciation étaient rares dans la bande de Gaza, seuls 0,8 % des enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition aiguë. La hausse du taux d’émaciation chez les enfants de moins de 2 ans dans le nord de la bande de Gaza, qui s’élève désormais à 15,6 %, suggère un déclin sérieux et rapide de l’état nutritionnel de la population – une dégradation sans précédent dans le monde en l’espace de seulement trois mois.Par ailleurs, ces taux de malnutrition risquent fortement de continuer à augmenter sur l’ensemble du territoire en raison du manque alarmant de nourriture, d’eau et de services de santé et de nutrition :

90 % des enfants de moins de 2 ans et 95 % des femmes enceintes et allaitantes sont confrontés à une grave pauvreté alimentaire – à savoir qu’ils ont consommé deux groupes d’aliments ou moins au cours de la journée précédente et que les aliments auxquels ils ont accès ont une valeur nutritionnelle très faible ;

95 % des ménages limitent la fréquence de leurs repas et la taille des portions, 64 % d’entre eux ne prenant qu’un seul repas par jour ;

Plus de 95 % des ménages ont déclaré avoir limité la quantité de nourriture consommée par les adultes afin d’avoir de quoi nourrir les enfants en bas âge.

« La forte hausse de la malnutrition constatée à Gaza est dangereuse et tout à fait évitable », ajoute Valerie Guarnieri, Directrice exécutive adjointe du Programme alimentaire mondial (PAM) chargée de l’élaboration des programmes. « Les enfants et les femmes, en particulier, ont besoin d’un accès continu à des aliments sains, à de l’eau salubre et à des services de santé et de nutrition. Pour cela, des améliorations décisives en matière de sécurité et d’accès humanitaire sont nécessaires, ainsi que des points d’entrée supplémentaires pour l’acheminement de l’aide à Gaza.

 

L’eau de boisson insalubre, conjuguée aux pénuries d’eau pour la cuisine et l’hygiène, contribuent à aggraver cette situation nutritionnelle. En moyenne, les ménages interrogés avaient accès à moins d’un litre d’eau salubre par personne et par jour. Selon les normes humanitaires, le minimum vital d’eau potable nécessaire dans les situations d’urgence est de trois litres par personne et par jour, tandis que les quantités généralement recommandées sont de 15 litres par personne afin de disposer de suffisamment d’eau pour boire, se laver et cuisiner.

 

Affamés, assoiffés et affaiblis, les habitants de Gaza sont de plus en plus nombreux à tomber malades. Le rapport indique qu’au moins 90 % des enfants de moins de 5 ans sont touchés par une ou plusieurs maladies infectieuses. Soixante-dix pour cent d’entre eux ont eu la diarrhée au cours des deux dernières semaines, soit 23 fois plus qu’en 2022.

 

« La faim et la maladie forment une association mortelle », explique le Dr Mike Ryan, Directeur exécutif chargé du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire. « Affamés, affaiblis et profondément traumatisés, les enfants sont plus susceptibles de tomber malades, et lorsqu’ils le sont, en particulier quand ils souffrent de diarrhée, ils ne peuvent pas correctement absorber les nutriments. Ce cercle vicieux, aussi dangereux que tragique, est en train de se produire sous nos yeux. »

 

Sans une aide humanitaire accrue dans la bande de Gaza, la situation nutritionnelle risque de continuer à se détériorer rapidement et à grande échelle. La majorité des services de santé, d’eau et d’assainissement étant fortement dégradés, il est essentiel que ceux qui restent fonctionnels soient protégés et renforcés afin d’enrayer la propagation des maladies et de prévenir l’aggravation des taux de malnutrition.

 

L’UNICEF, le PAM et l’OMS réclament un accès sûr, sans entrave et durable à l’ensemble de la bande de Gaza pour y fournir de toute urgence une aide humanitaire multisectorielle. L’objectif est notamment que les enfants et les femmes à risque et souffrant de malnutrition puissent bénéficier d’aliments nutritifs, de produits nutritionnels et de services essentiels, et puissent également accéder en toute sécurité à des services de soins de santé, de nutrition et à des traitements, en particulier pour ce qui est des nourrissons et des jeunes enfants de moins de 5 ans. Les hôpitaux et les professionnels de santé doivent en outre être protégés des attaques afin de pouvoir fournir en toute sécurité des traitements et des soins vitaux. Seul un cessez-le-feu humanitaire immédiat pourrait permettre de sauver des vies et de mettre fin aux souffrances.

 

Note aux redactions

En raison des problèmes de sécurité et d’accès que connaît l’ensemble de la bande de Gaza, il est pratiquement impossible de collecter des données anthropométriques pour mesurer les taux de malnutrition aiguë. La collecte de telles données chez les enfants de moins de 2 ans (via la mesure du périmètre brachial) n’a été possible que dans deux zones (Gaza-Nord et Rafah). Le rapport a par conséquent utilisé une méthode d’analyse innovante pour étayer ces données et ainsi déterminer la hausse des taux de malnutrition aiguë sur l’ensemble du territoire. Cette méthode a permis d’analyser des données sur les facteurs de la malnutrition, à savoir la pénurie de nourriture, la prévalence des maladies, le manque d’accès à l’eau potable et l’absence de services de santé, qui ont été recueillies par le biais de questionnaires téléphoniques et par SMS. L’analyse de ses principales causes nous a ainsi permis de conclure que la malnutrition aiguë augmente rapidement dans toute la bande de Gaza.

 

À propos de l’UNICEF

 

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) est présent dans certains des endroits les plus difficiles de la planète et s’efforce d’atteindre les enfants les plus démunis. Dans plus de 190 pays et territoires, l’UNICEF intervient en faveur de chaque enfant, partout, afin de construire un monde meilleur pour tous. Pour plus de renseignements à propos de l’UNICEF et de ses activités, consulter le site : www.unicef.org

 

À propos du PAM

 

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies est le plus grand organisme humanitaire au monde, il sauve des vies dans les situations d’urgence et utilise l’assistance alimentaire pour ouvrir une voie vers la paix, la stabilité et la prospérité au profit de ceux qui se relèvent d’un conflit ou d’une catastrophe ou subissent les effets du changement climatique.

 

À propos de l’Organisation mondiale de la Santé

 

Consacrée au bien-être de tous et guidée par la science, l’Organisation mondiale de la Santé est le chef de file et le porte-drapeau des efforts mondiaux visant à donner à tous, où qu’ils se trouvent, une chance égale de mener une vie sûre et en bonne santé. Elle est l’institution du système des Nations Unies chargée de la santé et forme le trait d’union entre les nations, les partenaires et les personnes en première ligne dans plus de 150 endroits – en dirigeant la riposte mondiale aux urgences sanitaires, en prévenant les maladies, en s’attaquant aux causes profondes des problèmes de santé et en élargissant l’accès aux médicaments et aux soins de santé. Nous avons pour mission de promouvoir la santé, de préserver la sécurité mondiale et de servir les populations vulnérables.

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